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Bonne auprès de diverses familles bourgeoises, Hélène Jégado aurait tué près d’une soixantaine de personnes dans toute la Bretagne au XIXe siècle. Elle travaillait comme cuisinière et empoisonnait les plats qu’elle préparait avec de l’arsenic.
A cette époque, la Bretagne était victime d’une épidémie de choléra dont les symptômes sont similaires à ceux d’un empoisonnement à l’arsenic. Hélène Jégado a ainsi pu tuer sans être inquiétée pendant près de dix-huit ans jusqu’à son exécution le 26 avril 1852.
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Une terrifiante histoire bretonne
Née dans le Morbihan, Hélène Jégado est orpheline à 7 ans après la mort de sa mère. Probablement traumatisée par ce décès et par la légende d'Ankou, personnage de la mythologie bretonne incarnant la mort, elle aurait décidé de tuer elle-même pour vaincre ses peurs.
De ses 30 ans jusqu’à sa mort, elle empoisonne sans aucune distinction des hommes, des femmes, des nourrissons, des personnes âgées et même sa propre sœur, Anna Jégado. Elle est finalement démasquée par un avocat chez qui elle travaillait comme cuisinière après plusieurs décès suspects dans la maison. Le nombre exact de ses victimes demeure incertain, probablement entre trente et soixante. Condamnée à mort et guillotinée à Rennes, Hélène Jégado a emporté ses secrets avec elle.
Devenue un personnage légendaire en Bretagne, elle a inspiré un gâteau local à l’angélique reproduisant sa recette masquant le goût de l’arsenic. L'écrivain Jean Teulé s’est également intéressée à son histoire dans son livre Fleur de Tonnerre (Juilliard, 2013), dont le film de Stéphanie Pillonca est l'adaptation.
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