Ce lundi 25 novembre est celui de la journée internationale de lutte contre la violence faite aux femmes. Zoom sur The Sorority, cette application réservée aux femmes et aux minorités de genre qui propose de leur...
Les Associations familiales catholiques (AFC) ont annoncé mercredi soir avoir assigné Black Divine, la société éditrice du site internet Gleeden, devant le tribunal de grande instance de Paris pour contester "la légalité du site et de ses communications publicitaires", comme le rapporte L'Obs.
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Cette fédération d’organisations catholiques conservatrices accusent Black Divine de faire la promotion de l’infidélité en violation du code civil. "Derrière l’infidélité, il y a des enfants, des familles brisées, des drames familiaux", estime l’avocat des AFC, Henri de Beauregard.
L’infidélité n’est plus une faute pénale depuis 1975, cependant l’article 212 du Code civil dispose que "les époux se doivent mutuellement respect, fidélité, secours, assistance".
Gleeden, créé par deux Français et lancé en 2009, s’adresse aux personnes mariées ou vivant en couple souhaitant tromper leur conjoint. Le premier site de rencontres extra-conjugales au monde compte 2,3 millions de membres, essentiellement en Europe, dont plus d’un million d’inscrits en France.
Les catholiques conservateurs en croisade contre l’adultère
Le site français et ses publicités dans les transports ont été fortement critiqués ces dernières semaines dans plusieurs villes d’Ile-de-France, notamment via les réseaux sociaux. Le groupe catholique conservateur "Les Précurseurs" a adressé aux réseaux de transports franciliens une pétition qui a recueilli plus de 20 000 signatures sur le site CitizenGo pour demander le retrait de ces publicités jugées scandaleuses.
L’affiche en question fait référence à la tentation d’Eve, avec une pomme croquée accompagnée de la mention : "le premier site de rencontres extraconjugales pensé par des femmes". La RATP a rejeté la demande de retrait des affiches et a déclaré "se conformer au principe de la liberté d’affichage défini par la réglementation en vigueur".
Certains maires qui reprochent au site de ne pas respecter le code civil ont fait enlevé les affiches de leur commune, comme à Versailles ou à Sèvres. Gleeden crie à la censure et estime être dans son droit, les publicités ayant été validées par le jury de déontologie publicitaire et Média transports, une des régies publicitaires des transports en Europe. C’est désormais au tour de la justice de décider.
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