Ce lundi 25 novembre est celui de la journée internationale de lutte contre la violence faite aux femmes. Zoom sur The Sorority, cette application réservée aux femmes et aux minorités de genre qui propose de leur...
C’est un drame qui a touché de nombreux Français. Élisa Pilarski a été tuée le 16 novembre 2019 dans la forêt de Retz, non loin de Saint-Pierre-Aigle, dans l’Aisne. La jeune femme de 29 ans, qui était enceinte de six mois, est morte après avoir été mordue à plusieurs reprises par un ou des chiens. Après des mois de mystère, un début de réponse a été apporté à l'automne 2020, après la publication du rapport de deux experts, dont les conclusions sont implacables : "Le chien Curtis est l'unique auteur des morsures ayant causé le décès". Les morsures relevées sur le corps de la jeune femme ne correspondent pas à la mâchoire des chiens de chasse, présents eux aussi ce jour-là en forêt.
Si la réponse a finalement été apportée par les experts, son compagnon Christophe Ellul continue de défendre sa version des faits. Pour lui, jamais ce chien de deux ans ne se serait attaqué à la jeune femme, qui avait l'habitude d'être avec lui. Il a été mis en examen en mars 2021 pour homicide involontaire par agression d'un chien. Son avocat, Me Novion, a déposé plusieurs demandes contre-expertise auprès de la justice. Deux ans après le drame, le volet judiciaire est donc loin d'être refermé.
Mort d'Elisa Pilarski : deux ans après, notre enquête exclusive
Deux ans après la mort d'Elisa Pilarski, des zones d'ombre continuent de planer sur l'affaire. Que s'est-il passé dans cette forêt entre 13h19 - heure du dernier appel de la jeune femme à son compagnon - et 14h30, quand son corps est découvert par ce dernier ? Christophe Ellul et les organisateurs de la chasse à courre se sont renvoyés la balle durant de nombreux mois, en coulisse comme sur le terrain médiatique.
Si de nombreuses choses ont été dites et écrites à propos de la mort de la jeune femme, le secret de la forêt de Retz n'a pas encore été percé complètement. La rédaction de Planet a remonté le temps jusqu'au 16 novembre 2019, à la recherche de nouveaux témoignages et de nouveaux indices.
Épisode 1 - Mort d’Elisa Pilarski : Curtis, un amour de chien ?
Un vrai temps de Toussaint. Le 16 novembre 2019, la pluie et le froid touchent une grande partie du pays et le département de l'Aisne ne fait pas exception. Ce début de week-end est comme un autre, ou presque. Elisa Pilarski, une jeune femme de 29 ans fraîchement débarquée de son Sud-ouest natal, part promener sa chienne et les animaux de son compagnon dans une forêt où elle a ses habitudes. Enceinte de six mois, elle emmène en balade un seul animal à la fois. Peu après 13 heures, c'est au tour de Curtis, deux ans, d'aller se dégourdir les pattes. Ce qui ne devait être qu'une banale sortie, comme elle en a fait tant d'autres, sera en réalité sa dernière. Son corps est retrouvé sans vie en tout début d'après-midi par son compagnon, couvert de morsures de chien(s)...
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Épisode 2 - Mort d'Elisa Pilarski : dans le secret de la forêt
16 novembre 2019, forêt de Retz. Ce jour-là, au milieu des arbres, Christophe Ellul retrouve la dépouille mutilée de sa compagne, Elisa Pilarski. Le corps déjà froid, les bras et les jambes criblés de morsures, le visage tuméfié : l'homme alors âgé de 45 ans tente de la réanimer, en vain. En toile de fond, les aboiements et l'agitation d'une chasse à courre qui se déroulait au même moment. Impassible et stoïque, le chien de Christophe, Curtis, est là, assis près du cadavre.
Deux ans plus tard, l'animal est tenu responsable de la mort de la vingtenaire. Comment cette paisible promenade au beau milieu de la nature a-t-elle pu se transformer en un tel bain de sang ? Pour le comprendre, il est nécessaire de faire un bond dans le temps et de retracer cette terrible journée d'automne, minute par minute.
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Épisode 3 - Mort d'Elisa Pilarski : à qui la faute ?<>Le couperet est tombé. Le 5 novembre 2020, nouveau bouleversement dans l'affaire Pilarski. Un rapport épais de 46 pages, établi par les docteurs Alain Mayer et Christian Diaz, incrimine Curtis comme étant responsable de la mort de la femme enceinte. Après étude des lésions retrouvées sur le corps de la victime, des mâchoires des différents canins impliqués dans l'affaire et des comportements du pitbull de Christophe Ellul, les vétérinaires sont formels. Compte tenu de la puissance et de l'entraînement au mordant de l'animal, "le chien Curtis doit être considéré comme parfaitement capable, à lui seul, de l'avoir mordu à plusieurs reprises jusqu'à son décès".
Le document complet, que Planet a pu consulter, fait état de plusieurs facteurs de vulnérabilité chez Elisa Pilarski. D'abord, la passionnée de chiens était un petit gabarit d'1m52 pour 56 kilos, ce qui n'est pas suffisant pour contrôler ou repousser un animal comme Curtis. De plus, la victime était enceinte de six mois : malgré sa "parfaite forme physique", elle était indéniablement moins vivace et agile qu'une personne qui ne serait pas enceinte. Enfin, le rapport toxicologique a établi que la future maman était sous l'emprise de stupéfiants au moment de sa mort, "facteur aggravant par la confusion mentale et l'incohérence de la communication qui peut en découler".
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Mort d'Elisa Pilarski : deux ans après, où en est-on ?
Le mardi 16 novembre 2019 marque les deux ans de la mort d'Elisa Pilarski. Depuis ce jour-là et les dernières avancées de l'enquête à l'automne 2020, peu de nouveaux éléments ont été mis à jour. L'enquête suit son cours à en croire une source interrogée par Planet. Alors qu'il était très actif sur les réseaux sociaux, Christophe Ellul n'a rien posté publiquement depuis le 16 novembre 2020, pour le premier anniversaire de la mort de sa compagne.
D'autres personnes s'en chargent pour lui. Si l'affaire ne fait plus la Une des journaux depuis plusieurs mois, elle est au coeur de nombreuses discussions sur les réseaux sociaux. Les défenseurs de Curtis continuent de s'opposer à ceux qui, à la lecture des dernières révélations, savent que le chien est probablement le seul impliqué dans la mort de la jeune femme. Les 24 mois écoulés n'ont donc pas calmé les passions pour beaucoup, qui pensent toujours le Pitbull victime d'un complot ou d'une machination. Curtis, désormais âgé de quatre ans, se trouve toujours, selon nos informations, dans un refuge du sud de la France.