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Les deux pilotes français condamnés le 14 août dernier à vingt ans de prison en République dominicaine ont réussi à fuir le pays alors qu'ils étaient en liberté dans l’attente de l’examen de leur appel. Pascal Fauret et Bruno Odos "sont en famille" près de Lyon, a déclaré ce mardi matin sur Europe 1 leur avocat, Me Jean Reinhart. "Ils sont en France non pas pour fuir la justice mais pour chercher la justice. Ils ne se sont pas évadés car ils n’étaient pas en prison", a également souligné l’avocat. Selon BFMTV, les deux hommes ont été aidés dans leur fuite par d’anciens militaires, des marins et d'anciens agents de la DGSE. Ils auraient été exfiltrés par bateau jusqu'à Saint-Marin puis là, ils auraient pris un avion en direction de l'aéroport Roissy-Charles de Gaulle samedi.
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L'arrestation
Les deux hommes, ainsi qu’un passager et un autre membre de l’équipage, avaient été arrêtés le 19 mars 2013 après que les autorités dominicaines ont retrouvé plus de 680 kilos de cocaïne cachés dans les soutes de l’avion dont ils étaient aux commandes. Un avion privé qui devait rallier Punta Cana à Saint-Tropez.
La détention provisoire
Les Français ont ensuite effectué 15 mois de détention provisoire dans un quartier de haute sécurité. Au cours des interrogatoires, ils ont toujours nié avoir le moindre lien avec la drogue chargée à bord de l’avion, un Falcon 50 appartenant au lunetier Alain Afflelou. Toutefois, celui-ci était affrété par une société de location française. Mais le procureur dominicain, Milciades Guzman, a assuré que les pilotes effectuaient déjà des liaisons vers différentes destinations en Europe depuis 2012 à des fins de narcotrafic. Pour leur part, les deux Français ont accusé les Dominicains d'avoir organisé un complot. "Le procureur de la République, qui a requis contre eux vingt ans de prison, est actuellement recherché par les Etats-Unis pour trafic de drogue", a également rappelé l'avocat des deux Français sur Europe 1.
La liberté conditionnelle
En juin 2014, les quatre hommes ont obtenu leur liberté conditionnelle après une détention qui avait mené à une situation diplomatique compliquée entre les deux pays. Le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, avait vivement critiqué le processus judiciaire en Républicaine Dominicaine et s’était dit convaincu de l’innocence des pilotes. Le syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) avait par ailleurs demandé en février aux pilotes français de ne plus assurer les liaisons vers la République dominicaine. Le but ? Dénoncer "l'emprisonnement arbitraire" de Pascal Fauret et Bruno Odos. Mais cet appel avait été suspendu en avril "en signe d'apaisement".
La condamnation à 20 ans de prison
Le 14 août dernier, les quatre hommes ont été condamnés par le tribunal de Saint-Domingue à 20 ans de prison. Ils ont immédiatement annoncé leur intention de faire appel. Ils ont eu l’autorisation de rester en liberté mais il leur était interdit de quitter l’île jusqu’à la fin du procès.
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