Ce lundi 25 novembre est celui de la journée internationale de lutte contre la violence faite aux femmes. Zoom sur The Sorority, cette application réservée aux femmes et aux minorités de genre qui propose de leur...
"Ma cliente et sa famille ne comprennent pas ce qui leur arrive" a déclaré Me Frédéric Richard-Maupillier.
Fin mai, la classe de troisième du collège privé Notre Dame de la Providence de Thionville par en voyage scolaire à Berlin. Les élèves sont logés dans une auberge de jeunesse. Quelques filles bravent l’interdiction des enseignants de sortir des chambres et sympathisent avec un groupe de voisins polonais qui les invitent dans leur chambre. Au moins une des filles aurait été agressée sexuellement.
Au retour de voyage, la direction de l’établissement convoque un conseil de discipline exceptionnel. En juin, ce dernier prononce l’exclusion définitive des trois adolescentes. "Ces exclusions ont porté sur la consommation d’alcool […] qui a conduit à un comportement inadapté" explique l’avocat de l’établissement. Tous les élèves avaient signé avant de partir une charte dans laquelle ils s’engageaient à ne pas boire.
Le collège "essaye d’éviter le problème"
Pour l’avocat de l’adolescente, l’exclusion aurait été prononcée surtout en raison de l'agression sexuelle. Selon lui, l’établissement a voulu se "protéger et éviter le problème en n’en parlant plus. S’il n’y a plus d’élève, il n’y a plus de problèmes."
La jeune fille "est victime de quelque chose qui va la perturber, la traumatiser relativement longtemps et en plus elle a un sentiment de culpabilité parce qu’inconsciemment, si elle est exclue c’est qu’elle a fait quelque chose de mal" a-t-il dénoncé.
Un recours administratif a été déposé pour demander le retrait de la décision du conseil de discipline.