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Jeff Cook, un ancien pasteur du Colorado, aux Etats-Unis, organise des ateliers de simulation pour comprendre la vie de personnes démunies : des weekends d’immersion dans la pauvreté pour les étudiants qui souhaitent travailler dans le social. Cet atelier n’est pas un cas isolé puisqu’il en existe beaucoup aux Etats-Unis, rapporte Erik Sherman, journaliste pour le magazine Fortune.
Les participants passent un jour entier sans nourriture, à faire la manche et rencontrer des associations d’aide aux sans-abris. Pour y participer, il faut débourser 120 dollars (105 euros). Ces ateliers proposent également des weekends en immersion dans des camps de réfugiés.
Le magazine Fortune raconte par exemple qu’une avocate qui travaillait avec des victimes de violence domestique a participé à l'un de ces ateliers. Elle devait jouer un jeu de rôle où elle devenait une grand-mère qui élève deux petits-enfants avec un budget de 300 euros par mois. Depuis cette expérience, elle organise elle aussi des formations de ce genre pour des avocats.
Dans une simulation de camp de réfugiés, les participants ont un budget de quatre dollars par jour et sont sans nourriture, dans le froid et en manque de sommeil. Cet exercice se déroule dans une ferme de 160 hectares avec des simulations de harcèlement par d’autres groupes. "Je suis très surpris de voir à quel point les gens sont touchés par cette expérience, a avoué le pasteur au journaliste américain. La plupart des participants s’étonnent de voir à quel point il est difficile d’être pauvre".
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Un tourisme malsain
Ce système ne fait pourtant pas l’unanimité. Certains voient cela comme une forme de tourisme malsain. L’association Empathy Action avait été particulièrement critiquée après avoir organisé un atelier pauvreté avec des étudiants de l’université de Clare, un établissement qui fait partie de l'université de Cambridge. L’évènement était présenté comme un programme "amusant" dans des caves du campus "transformées en taudis", rapporte le journaliste américain. Des internautes choqués avaient condamné cette démarche, parlant "d’opportunisme des élèves qui ont voulu faire de la pauvreté un jeu".