Face à la montée des cyberattaques, le FBI et la CISA recommandent d’arrêter d’envoyer des SMS entre utilisateurs d'iPhone et d'Android. Un conseil qui ne vise pas seulement les Américains mais tous les...
Entre fin 2019 et aujourd’hui, l’Elysée a eu le temps de se vider de pratiquement tous ceux qui y travaillaient, informe Le Figaro. Voici un premier changement significatif lié à la propagation du coronavirus Covid-19 en France. Si les membres du gouvernement se réunissent par visioconférence, certains travaillent, pendant que d’autres se retrouvent en chômage technique. Le pouvoir ne constitue plus qu’une petite partie : les ministres, les membres du conseil scientifique et le président de la République.
Le confinement
Ce lundi 16 mars 2020 a été un tournant important dans le contrôle du pays. Ce sont plus de 35 millions de personnes qui ont écouté sa deuxième allocution officielle sur la pandémie de coronavirus Covid-19. Du jamais-vu jusqu’à maintenant.
Autre fait inédit : l’ampleur du virus est telle que la crise dépasse de loin tout ce que les prédécesseurs d’Emmanuel Macron ont affronté (la crise économique de 2008 pour Nicolas Sarkozy et la vague d’attentats terroristes de 2015 pour François Hollande). Le chef de l’Etat leur a d’ailleurs demandé conseil avant de mettre la France sous confinement, une première dans l’Histoire de la nation, hors période de guerre.
Il faudrait donc que le président de la République repense l’organisation économique et sociale du pays. Pour ce faire, il faudrait que toute la population soit derrière le gouvernement. Une opération difficile pour un chef d’Etat jusque-là considéré par ses opposants, de droite comme de gauche, en dictateur assoiffé de pouvoir. "Avec les gilets jaunes, nous regardions la société se fracturer sous nos yeux", observe un conseiller proche d’Emmanuel Macron. "Avec le coronavirus, c’est exactement l’inverse".
Les élections municipales
Jusqu’à la semaine dernière, les enjeux politiques dominaient face à la crise sanitaire. Notamment, lorsque la question du maintien du premier tour des élections municipales a été confirmée. Le second tour, lui, a dû être reporté par le président de la République. Ce lundi 16 mars, les partis politiques réunis par le Premier ministre en visioconférence, ont en effet tous fait savoir que face à l’évolution de la pandémie, ils ne s’opposeraient pas au report du second tour.
La dernière fois qu’un report avait eu lieu, c’était en 2008 lorsque Nicolas Sarkozy était au pouvoir, rappelle Cnews. C’est en tout cas la première fois qu’un déplacement était lié à une pandémie. Avec ce report, le chef de l’Etat bénéficie désormais du consensus politique grâce auquel il peut déployer plus facilement ses mesures de lutte contre le coronavirus Covid-19. Et donc les plus difficiles comme le confinement et le contrôle policier des récalcitrants.
Une remise en question de toutes les mesures
En parallèle à cette gestion de la crise sanitaire, Emmanuel Macron pense aussi à "l’après-virus". En effet, avec cette dernière, les prises de décision de son quinquennat sont entièrement remises en question. Par exemple, toutes les réformes entreprises depuis son élection visaient à dynamiser la France, à l’adapter à la marche du monde moderne.
Cependant, comment faire lorsque la planète économique se retrouve atrophiée à mesure que la pandémie se propage ? Pour l’heure, le chef de l’Etat a déjà suspendu l’ensemble des réformes en cours, à commencer par celle des retraites.
Il sera très difficile pour notre président de poursuivre ce qu’il avait prévu. S’adapter semble être la décision la plus plausible.