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Cris stridents, colère incontrôlable, caprices sans fin… Comment réagir lorsqu'un enfant décide de nous en faire voir de toutes les couleurs dans les rayons du supermarché, dans la rue ou simplement le matin avant d’aller travailler ? Lorsque l’on est à bout ou que la bêtise commise par l’enfant est trop grosse, la question de l’utilisation de la fessée se pose : doit-on, ou pas, la donner et est-ce vraiment utile ?
Une question à laquelle la France aurait déjà dû répondre clairement en légiférant contre les châtiments corporels, d’après le Conseil de l’Europe. Ce dernier, en mars dernier, a épinglé l’Etat français pour ne pas s’être clairement positionné "contre" la fessée, à l’instar des autres pays européens.
Une situation floue que déplore Isabelle Guillemet, présidente de l’association Enfance et Partage, pour la défense des enfants maltraités, car selon elle, la fessée n’a aucune utilité pédagogique.
"Il ne doit pas y avoir de châtiments corporels, il existe d’autres modes éducatifs bien plus efficaces. Les enfants sont très intelligents, ils comprennent quand on leur dit que quelque chose est mal ou pas. Il faut leur faire confiance", a-t-elle expliqué à Planet.fr
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Pas de fessée ? Mais alors quoi ?
Interdire la fessée, c’est bien. Expliquer quoi faire à la place, c’est mieux. "Si vous êtes à bout parce que votre enfant fait une crise, au lieu de lui mettre une fessée, allez prendre l’air ou mettez votre progéniture à l’écart en attendant de vous calmer. Une fois fait, il faut lui expliquer calmement pourquoi il ne doit pas recommencer. La violence n’est en aucun cas excusable et doit être proscrite", affirme la présidente de l’association.
Une question d’évolution des mœurs
Un point de vue que ne partage pas forcément Raymonde, ancienne professeur des écoles dans le Poitou-Charentes : "Je ne pense pas que la fessée soit de la maltraitance, c’est un moyen d’éduquer et de se faire respecter. Il faut savoir se mesurer bien entendu, ne pas tomber dans la violence gratuite, mais elle a son utilité quand les paroles et la patience ne suffisent plus."
Ce à quoi Isabelle Guillemet répond : "Avant c’était effectivement un mode éducatif, la plupart des adultes ont été élevés avec la fessée, mais aujourd’hui la société a évolué, il faut s’adapter et ne plus avoir recours à la violence physique".
"Il ne s’agit pas de mettre les parents en prison"
Il y a quelques semaines, une nouvelle proposition de loi contre les violences faites aux enfants a été présentée par trois députés. Dans les nouveaux carnets de santé et dans le Code Civil serait inscrit le texte suivant : "Nul, pas même le ou les titulaires de l’autorité parentale, n’a le droit d’user de violence physique, d’infliger des châtiments corporels et des souffrances morales, ou de recourir à toute autre forme d’humiliation envers un enfant".
Le but n’est cependant pas de stigmatiser les parents qui utilisent la fessée, ni de faire preuve d’ingérence dans l’éducation de leurs enfants. "Il ne s’agit pas de mettre les parents en prison, il s’agit ici d’une interdiction symbolique", ont précisé les parlementaires.
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