Des Ukrainiennes lancent une grève du sexe pour protester contre l'annexion de la Crimée © НЕ ДАЙ РУССКОМУ / FACEBOOK
S'inspirant d'un vieux principe, des femmes se sont mobilisées pour organiser une grève du sexe envers les Russes.

© abacapress

Dans la Grèce antique, le poète Aristophane avait écrit la pièce comique Lysistrata dans laquelle le mot d’ordre était simple "pour arrêter la guerre, refusez-vous à vos maris". Depuis, beaucoup de femmes dans le monde se sont inspirées de ce principe pour faire valoir leur droit à vivre dans une société moins violente.Ce fut récemment le cas au Togo, et cela concerne aujourd’hui la Crimée.

"Ne te donne pas à un Russe"

Un groupe de femmes qui contestent l’annexion de la Crimée par la Russie s’est ainsi mobilisé autour du slogan "Ne te donne pas à un Russe" et a lancé une page Facebook  le 19 mars pour mobiliser d’autres femmes . Le but de cette résistance non violente est d’attirer l’attention sur ce qu’il se passe actuellement dans la péninsule et ainsi protester contre les ambitions que le Kremlin porte sur les territoires ukrainiens.

Vidéo du jour

Récolte de fonds

Pour maximiser l’impact de cette politique "jambes croisées", ce sont des célébrités locales (entrepreneuses, journalistes, écrivains)  qui ont lancé ce mouvement. Ces dernières cherchent à se mobiliser par tous les moyens et ont également créé une série de t-shirt sur lesquels on peut voir deux mains jointes rappelant volontairement la forme d’un vagin. "Nous avons choisi la provocation, car cela attire l'attention", soutient Irena Karpa, écrivaine, blogueuse et musicienne dont le goût pour la provoc’ n’est pas sans rappeler le mode opératoire de ses concitoyennes, les Femen. L’argent récolté par la vente des t-shirts sera reversée à l’armée ukrainienne.

En Russie, ce groupe de militante est qualifiée de "prostitués" par les médias. Cette insulte dont elles font l'objet est un autre point commun qu'ont ces femmes avec leurs consœurs aux seins nus.   

Video sur le même thème: Les femen urinent sur la photo de Ianoukovitch.