De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
La situation est de plus en plus chaotique en Guyane. Alors que le gouvernement a envoyé une délégation pour tenter de trouver une sortie de crise au très vaste mouvement social qui paralyse la région française depuis plusieurs jours, la grève générale et illimitée a été votée à compter de ce lundi.
Sur place, la situation est très tendue : les écoles, l'université, le port de commerce, les administrations, et certains commerces sont fermés depuis jeudi. Les manifestants se sont regroupés au sein du collectif "Pou Lagwiyann dekolé" ("pour que la Guyane décolle", en créole guyanais), explique LCI. Parmi ces contestataires se trouvent les "500 frères", un mouvement d'une centaine d'hommes réunis contre la délinquance qui frappe la Guyane, où le taux de chômage est par ailleurs très important.
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"Nou bon ké sa (on en a marre)"
Ces "500 frères" sont reconnaissables à leurs vêtements noirs ainsi qu'à leur cagoule noire. Leur collectif a été créé après la mort d'un homme dans un quartier populaire. Dans un article publié sur Vice News, Mickaël Mancée, ancien policier et porte-parole du collectif, explique l'origine de leur appellation : "500, parce qu'en pratiquant le bouche-à-oreille, on s'est aperçu qu'on était beaucoup. Frères, parce que la Guyane est notre mère".
Depuis quelques temps, les "500 frères" sont de plus en plus visibles sur les images des manifestations en Guyane. Lorsqu'ils défilent, ces hommes, venus de tous les corps de métiers (artisans, pêcheurs, employés administratifs...) scandent "nou bon ké sa" (on en a marre). Quelles sont leurs revendications ? Principalement lutter contre la délinquance alors que la Guyane est créditée du triste titre de "département (la Guyane est à la fois un département et une région, ndlr) le plus meurtrier de France avec 42 homicides pour 250 000 habitants".
Pour eux, "l'immigration clandestine" est responsable de la délinquance
Les "500 frères" attribuent cette criminalité à "l'immigration clandestine" venue du Brésil et du Suriname. Pour eux, la Guyane "est devenue une zone de non-droit". Ils souhaitent ardemment l'extradition des ressortissants de ces pays. "Ils représentent la moitié des prisonniers de Rémire (la prison guyanaise, ndlr). De toute façon, si un étranger commet un crime, il saute dans le fleuve et on ne le revoit plus", précise le porte-parole à Vice News qui nuance tout de même son propos : "On ne veut stigmatiser personne (...) notre mouvement regroupe toutes les nationalités". Pour tarir la délinquance, les "500 frères" veulent que l'Etat renforce les moyens policiers et judiciaires, "l'application de l'état d'urgence en Guyane", "créer une véritable politique de lutte contre le trafic d'armes à feu, notamment à l'intention des jeunes", "l'augmentation des moyens matériels et humains de la police nationale", "la mise en place de Grands Frères dans tous les quartiers de Guyane", et la construction d'une seconde prison sur le territoire ultra-marin, peut-on lire sur Franceguyane.fr.
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