De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Les contaminations flambent chez les jeunes. Alors que la cinquième vague déferle sur l’Europe et a finalement atteint la France, le taux d’incidence grimpe sur l’ensemble du territoire. Mais si on l’étudie par tranches d’âge, ce sont les enfants et les adolescents qui sont les plus touchés par ce regain de cas. "Depuis quelques semaines, l’épidémie de SARS-CoV-2 connaît une reprise très rapide, avec un taux d’incidence en forte augmentation dans toutes les classes d’âge, y compris chez les enfants", indiquait la Haute autorité de Santé dans un avis publié mardi 30 novembre, "du fait de la vaccination des enfants âgés de 12 à 17 ans, la classe d’âge des 6 à 11 ans est désormais celle, parmi les enfants scolarisés, qui enregistre le taux d’incidence le plus élevé".
Pour cette dernière tranche d’âge, le taux d’incidence a presque quintuplé depuis le début du mois de novembre, atteignant les 617,7 cas pour 100 000 habitants sur la semaine glissante du 20 au 26 novembre, selon les données de Santé Publique France. En comparaison, celui des 11-14 ans s’élève à 364,8 et le taux d’incidence au niveau national à 306,9 au 27 novembre. Comme le note BFMTV, cette hausse des cas s’explique également par la multiplication des dépistages de cette tranche d’âge. Mais il y a malgré tout de quoi craindre de nouvelles contaminations pour Noël, période de retrouvailles familiales, notamment entre enfants et grands-parents.
Un taux d'incidence des 6-10 ans supérieur à 1000 dans plusieurs départements
L’intensité de la circulation du virus varie fortement selon les régions. Si le taux d’incidence est inférieur à 50 dans plusieurs territoires d’outre-mer (13,9 en Guadeloupe, 39,7 en Guyane) et dans certains départements de l’Hexagone (125,9 en Lozère), il est supérieur à 1000 dans huit départements.
Face à la circulation active du virus chez les plus jeunes, la Haute autorité de Santé appelle à l’ouverture de la vaccination pour certains enfants âgés de 5-11 ans : ceux "qui présentent un risque de forme sévère de la maladie et de décès" et qui "vivent dans l’entourage d’une personne immunodéprimée ou vulnérable non protégée par la vaccination et n’ayant pas pu être vaccinée".
De son côté, l’épidémiologiste et membre du conseil scientifique Arnaud Fontanet appelle à "diminuer nos contacts" en ces fêtes de fin d'année. Interrogé par France Inter ce mardi 30 novembre, il préconise de limiter le nombre de personnes à table pour Noël, "plutôt 6 que 12" et de respecter "les gestes barrières qu’on connaît tous". "Tout dépend des personnes que vous invitez, si vous avez des personnes qui sont fragiles […] vous les mettez un peu sur le côté, vous ouvrez les fenêtres", a-t-il insisté.
Découvrez dans notre diaporama les 27 départements où il faudra faire attention à Noël. Les territoires sélectionnés sont ceux dans lesquels le taux d’incidence pour les 6-10 ans est au plus haut, supérieur ou égal à 750 cas pour 100 000 habitants entre le 20 et le 26 novembre, selon les données de Santé Publique France.