De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Qu'attend-on de l’amour quand on avance dans l'âge ? Pense-t-on différemment lorsque l’on a 30 ou 60 ans ? Afin de savoir si chez les seniors, le rythme et les attentes en termes de vie amoureuse évoluent, l’entreprise de services à domicile experte des plus de 60 ans APEF a dévoilé les résultats d’une étude réalisée par l’institut becoming sur l’amour à travers les âges.
Seniors : vivre ensemble est-il un passage obligé en amour ?
Parmi les principales conclusions de l’étude, on apprend que la vie commune n’est plus une norme de vie de couple quand l’âge avance. En effet, si le domicile commun reste la règle chez les moins de 35 ans, ce n’est le cas que pour la moitié des seniors. Alors que 83% des moins de 35 ans envisagent de partager le même domicile, seulement 47% des plus de 60 ans souhaitent vivre sous le même toit que l’être aimé. Les hommes de plus de 60 ans y sont d’ailleurs plus attachés que les femmes : 54% pour les premiers, contre 29% pour les femmes. En cas de partage de domicile, les femmes sont beaucoup plus exigeantes sur les règles de fonctionnement : 92% des femmes sont exigeantes, contre seulement 56% des hommes.
"Qu’une minorité seulement de femmes de 60 ans et plus envisage de faire domicile commun avec leur partenaire amoureux n’est pas si surprenant que cela. On peut le voir comme un refus de la division sexuée des tâches où ce qui avait pu être accepté par le passé n’est plus entendable à un âge où on s’assume davantage et où on a pris peut-être, aussi, plus de liberté par rapport aux conventions sociales. On le voit d’ailleurs à un autre niveau, la quasi-totalité des femmes poserait plus clairement les règles de fonctionnement en cas de domicile partagé, rejoignant en cela la position des moins de 35 ans. Si les hommes seniors sont plus divisés sur la question, c’est que les règles de fonctionnement leur étaient traditionnellement plus avantageuses", estime Véronique Cayado, Docteure en psychologie et ingénieure de recherche pour l’Institut Oui Care.
Les plus de 60 ans toujours attachés à un amour pour toujours
L’engagement reste une valeur privilégiée et ce quel que soit l’âge. L’étude becoming pour APEF sur les Français et l’amour à travers les âges révèle en effet que 83% des hommes de plus de 60 ans sont attachés à l’idée d’un amour éternel. Cela reste important pour les femmes de la même tranche d’âge qui y accordent toutefois beaucoup moins d’importance. 58% rêvent encore du grand amour pour toujours. "L’amour qui dure toujours reste une valeur forte quel que soit l’âge des répondants, même si effectivement les plus jeunes y sont sensiblement plus attachés (84% vs 75% et 34% se déclarant même très attachés vs 21%)" pour la docteure en psychologie.
"Le positionnement qui détonne sur ce point est celui des femmes de 60 ans et plus qui sont beaucoup plus divisées sur la question, comme elles le sont aussi sur la confiance adressée au partenaire et le niveau d’exigence plus élevé à leur égard. Est-ce à dire que les femmes qui avancent en âge ont une tendance à approcher l’amour différemment ?" , s’interroge Véronique Cayado.
Le sexe est important pour un tiers des seniors
Enfin, quelle importance est donnée au sexe par les personnes de plus de 60 ans ? Contre toute attente, le plaisir sexuel semble plus important pour les plus de 60 ans (30%) que pour les moins de 35 ans (21%). La sexualité compte dans l’amour pour près d’un tiers des seniors, cela est surtout vrai pour les hommes (37%), mais beaucoup moins pour les femmes (16%).
Se remettre en couple après 60 ans est également plus difficile à assumer auprès de ses enfants quand on est une femme. En effet, selon l’étude, près de la moitié des femmes de cette tranche d'âge (47%) ont indiqué ne "pas du tout" être confiantes pour présenter leur nouveau compagnon ou nouvelle compagne à leurs enfants, contre 0% des hommes. "Un tel décalage est loin d’être anecdotique. Peut-être que la crainte de ces femmes est davantage anticipée personnellement qu’elle ne s’appuie sur des comportements réprobateurs des enfants, cela étant ce résultat en dit long sur les pressions à être une bonne mère, et rien qu’une bonne mère, ressenties par les femmes de ces générations. Exister pour soi, en dehors de la maternité, en tant qu’être de désirs, ce n’est pas encore si évident que ça," analyse Véronique Cayado