Ce lundi 25 novembre est celui de la journée internationale de lutte contre la violence faite aux femmes. Zoom sur The Sorority, cette application réservée aux femmes et aux minorités de genre qui propose de leur...
Que dit le texte ?
Christiane Taubira a immédiatement réaffirmé que la GPA est illégale en France et qu’il n’est pas question de l’autoriser. Des déclarations qui n’ont pas réussi à calmer la polémique. Le texte incriminé ne modifie pourtant pas le droit existant. Le certificat de nationalité sert à prouver la nationalité, pas à l’octroyer. Un enfant dont le père est français, mais né d’une mère porteuse à l’étranger, peut donc prétendre à la délivrance de ce document, lequel ne fait alors que constater sa nationalité. Ce document est par exemple indispensable pour se voir délivrer une carte d’identité ou un passeport, mais ne permet pas à ses détenteurs d’être inscrits sur les registres d'Etat civil ou le livret de famille par exemple. La circulaire reprécise donc aux magistrats les conditions de délivrance de ce certificat : il faut que « le lien de filiation avec le Français résulte d'un acte d'état civil étranger probant au regard de l'article 47 du Code civil », mais indique aussi que « Le seul soupçon du recours à la convention de procréation ou de GPA ne peut suffire à opposer un refus aux demandes de CNF ».
Derrière ces mots pourtant, l’opposition voit la volonté du gouvernement de dissimuler sa volonté de légaliser la gestation pour autrui, un acte pour pourrait ensuite faciliter l’adoption de ces enfants nés d’une mère porteuse chez les couples homosexuels. Une polémique qui arrive en plein débat sur le mariage pour tous, alors que l’adoption, ainsi que la question, pour l’heure écartée, de la procréation médicalement assistée, attise les tensions entre partisans et opposants à ces mesures.