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Lancé en 2002, le prestigieux classement des meilleurs restaurants du monde a été dévoilé lundi soir par le magazine britannique Restaurant. Si ce palmarès bénéficie d’un fort retentissement médiatique, les critiques gastronomiques s’étonnent de voir les restaurants "Noma" et "Dinner", conserver les places de tête (1er et 5e) alors qu’ils ont tous deux récemment envoyé certains de leurs clients aux urgences pour intoxications alimentaires.
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En tête du classement malgré des clients intoxiqués
Le "Noma" est un restaurant deux étoiles Michelin du chef René Redzepi à Copenhague, au Danemark. L’établissement a reçu ce lundi son 4ème titre de meilleur restaurant du monde. Il l'avait précedemment obtenu en 2010, 2011 et 2012. Périco Légasse, critique gastronome français, s’élève contre ce sacrement et rappelle que le restaurant a envoyé 63 clients à l’hôpital en 2013 pour intoxication alimentaire.De même, le "Dinner", cinquième du classement, géré par Heston Blumenthal à Londres (Angleterre), a lui aussi connu quelques problèmes. L’établissement a dû fermer une semaine en février dernier après avoir envoyé 24 de ses clients chez le médecin.
Après fermeture administrative des deux établissements et enquête des services de santé, il a été conclu que l'intoxication dans les deux restaurants seraient due à un norovirus. Selon les chefs, celui-ci aurait été introduit dans les aliments suite à une négligence commise par un membre du personnel. Les restaurateurs des deux établissements ont tout les deux soutenu qu'un de leurs cuisiniers s'était rendu coupable de négligence - en l'occurrence avoir oublié de se laver les mains après s'être rendu aux toilettes - que ce dernier avait été malade et que c'est lui qui avait contaminé les autres clients, rapporte Le Point.
Ce n’est pas la première fois qu’un chef promu a intoxiqué ses clients. En effet, c’est le cas du restaurant "El Bulli", en Catalogne, (sacré en 2002-2006-2007-2008-2009) qui, aux dires de Périco Légasse, envoyait régulièrement ses convives chez le médecin. L’établissement a fermé ses portes en 2011.De même, le "Fat Duck" de Heston Bluementhal (primé avec son autre restaurant le "Dinner" ) près de Londres a été lui aussi contraint de fermer suite à l’hospitalisation de pas moins de 527 clients.
La cuisine moléculaire montrée du doigt
Selon le journaliste allemand Jorg Zipprick, la cuisine moléculaire que réalisent ces restaurants utilise des produits chimiques aux vertus potentiellement nocives.Pour Périco Légasse qui s’exprime dans Marianne, "ces restaurateurs préfèrent mettre en cause l’hygiène de leur maison que de reconnaître que ces accidents de santé ont pour seule et unique cause l’utilisation d’additifs et d’adjuvants nocifs dans leurs mixtures". Ce dernier a ajouté sur Europe 1 : "on continue à récompenser cette cuisine moléculaire parce qu'en fait le but n'est bien de récompenser que ce type de cuisine. Il y a des phénomènes absolument sublimes gustatifs puisqu'on peut faire ce qu'on veut. On est dans un laboratoire. Ce n'est pas représentatif de la cuisine d'un pays".
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