De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Le Panama est au cœur de l’actualité mondiale depuis la publication des "Panama Papers", dimanche dernier par un consortium international d’une centaine de médias. Ces documents attestent ainsi l’existence de sociétés écrans dans ce pays, devenu un paradis fiscal. Voici cinq choses à savoir sur cette république d’Amérique Centrale.
République mais ancienne dictature
Le Panama est une bande de terre de 75 000 km², bordée par la Colombie, le Costa Rica, la mer des Caraïbes et l’océan Pacifique. S’il est aujourd’hui une République démocratique unitaire, dirigée depuis 2014 par Juan Carlos Varela (cf, voir photo ci-contre), le pays a connu huit ans de dictature dans les années 80.
Le commandant en chef Noriega, formé aux Etats-unis et ex-agent de la CIA, avait pris le pouvoir avant d’être chassé en 1989 par les Américains.
Paradis fiscal ? Les pistes longtemps brouillées
Le Panama a longtemps tenté de brouiller les pistes sur l'existence de comptes "offshore". Le pays avait d'ailleurs déjà été étiqueté "paradis fiscal" par l’OCDE, Organisation de coopération et de développement économique. En 2015, on pouvait même trouver le pays en 24e place des paradis fiscaux de l’Europe.
En 2011, le pays avait pourtant entamé des démarches pour sortir du classement des paradis financiers en signant un accord de "double imposition" avec la France, rapporte l’Obs.
En février dernier, l’OCDE l’avait finalement officiellement retiré de sa liste. Avec la mise au jour de ces documents, le statut de paradis fiscal du pays ne fait plus de doute.
Un pays entre drogue et criminalité
Comme beaucoup de ses voisins, le Panama abrite un taux de criminalité assez élevé, avec 19 meurtres pour 100 000 habitants en 2014, rapporte l’Obs. L’Office des Nations unies sur la drogue et le crime (UNODC) a recensé 759 homicides volontaires dans le pays, en 2015, soit 21,6% de l’ensemble des crimes commis dans le pays.
Le territoire étant un lieu de transit, les trafics de stupéfiants et de blanchiments d’argent sont monnaie courante.
Une vraie terre paradisiaque
Malgré sa réputation sulfureuse de paradis superficiel, le Panama est réellement paradisiaque. Avec plus de 2 500 kilomètres de plages de sable blanc et ses eaux translucides, le décor ressemble a une vraie carte postale.
Le gouvernement compte d’ailleurs beaucoup sur la faune et la flore du pays car le tourisme représente une part importante du PIB. En mai 2015, le Panama a d’ailleurs vu naître son premier ministère de l’Environnement.
De l’importance du canal
Le canal du Panama a été construit entre 1880 et 1890 pour relier l’océan du Pacifique et l’Atlantique. Long de 80 kilomètres, il est aujourd’hui en travaux pour élargissement.
Plus de 14 000 navires et plusieurs centaines de millions de tonnes de marchandises passent l’isthme chaque année. Ce qui représente 4% du trafic maritime mondial, estime l’Obs.
Les droits de passage imposés par l’Etat représentent 7% du PIB du pays. Un pourcentage qui passe à 22% si l’on ajoute la création d’emploi et les services affiliés.