Face à la montée des cyberattaques, le FBI et la CISA recommandent d’arrêter d’envoyer des SMS entre utilisateurs d'iPhone et d'Android. Un conseil qui ne vise pas seulement les Américains mais tous les...
En juin dernier, le parquet de Lille avait requis un non-lieu en faveur de DSK, poursuivi pour « proxénétisme aggravé en bande organisée ». Le 26 juillet dernier, les juges d’instruction en charge de la désormais célèbre affaire du Carlton de Lille ont finalement décidé de renvoyer Dominique Strauss-Kahn devant le tribunal correctionnel pour « proxénétisme aggravé en réunion ». Dans l’ordonnance de renvoi, que Le Figaro a pu consulter, les juges estiment que DSK était le « pivot central » de l’affaire et que « ces soirées ne s’organisaient pas sans lui ». Une véritable « consommation sexuelle »Décrit comme le « roi de la fête » par les magistrats, ces derniers notent que Dominique Strauss-Kahn « conservait la main sur la programmation des soirées, lesquelles ne s'organisaient qu'en fonction de ses disponibilités d'agenda », et parlent, d’après les déclarations des jeunes femmes auditionnées, de « consommation sexuelle » et de « carnage avec un tas de matelas au sol ». « Il n'était nullement question de libertinage, mais d'abattage et de commandes de prestations » écrivent encore les juges, cités par Le Figaro. DSK « pivot central » de l’affaireSelon les juges, DSK ne pouvaient ignorer que les jeunes femmes présentes lors de ces parties fines étaient des prostituées rémunérées, une affirmation sur laquelle il a jusqu’ici basé sa ligne de défense. L’ancien directeur du FMI était selon eux le « pivot central » des échanges de SMS. Ils indiquent également qu’il aurait « accompli un acte matériel de proxénétisme » en mettant à disposition, pour ces soirées, un appartement loué par ses soins. Une volonté de « brouiller les pistes »Enfin, ils accusent DSK d’avoir voulu « brouiller les pistes ». « Sachant que ses besoins et ses exigences sexuels nécessitaient que lui soient fournies des partenaires « sûres » en terme de prestation et de discrétion, il avait, grâce à son statut et ses relations privilégiées avec le milieu nordiste, savamment placé des écrans entre leur emploi et lui-même, en confiant à Fabrice Paszkowski (un entrepreneur soupçonné d’avoir fourni les prostituées, ndlr) le soin de recruter les « candidates » à consommer ». Le procès devrait s’ouvrir d’ici 2014. DSK risque 10 ans de prison et 1,5 millions d’euros d’amende pour le délit de « proxénétisme aggravé en réunion ».