Bûche, sapin, Père Noël... d'où viennent les traditions de Noël ?Istock
Noël est associé à une fête familiale conviviale, au Père Noël, aux cadeaux que l'on découvre sous le sapin, ou encore à la bûche glacée. Mais quelles sont les origines de toutes ces traditions ?
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Le Père Noël : de Saint-Nicolas à Santa Claus

Le Père Noël n’a pas toujours été nommé ni représenté ainsi. Au fil des siècles et des croyances régionales, le vieil homme a connu d’importantes mutations avant de devenir le Père Noël que nous connaissons aujourd’hui.

L’un des personnages chrétiens qui a inspiré le personnage du Père Noël est Saint Nicolas, que l’on célèbre le 6 décembre dans les pays germaniques. En effet, le saint Patron des enfants est traditionnellement chargé de récompenser les enfants sages en leur distribuant des cadeaux dans la nuit du 5 au 6 décembre. Saint Nicolas, qui fût aussi évêque au IVe siècle, est très souvent représenté vêtu d’un habit ecclésiastique de couleur rouge, d’une mitre et d’une crosse. A défaut d’avoir des rennes, Saint Nicolas voyage sur le dos d’un âne.

Cette tradition s’est très vite répandue en Europe du Nord et de l’Est avant de gagner l’Amérique au XIXe siècle avec la migration des Hollandais. Le saint Patron, nommé "Sinteclaes" par le peuple Hollandais est alors devenu, par déformation, "Santa Claus". L’année 1823 a principalement contribué à la création du mythe du Père Noël avec la publication d’un poème, "The night before Christmas", dans un journal américain. On y découvre la venue de Saint Nicolas, qui descend du ciel dans un traineau tiré par huit rennes dans la nuit du 24 au 25 décembre.

Au fil des décennies, l’image de Santa Claus a été repensée par les illustrateurs. En 1931, la marque de soda Coca-Cola s’est orientée vers ce personnage afin d’en faire une mascotte pour leurs publicités. L’image d’un vieil homme jovial à la barbe blanche, vêtu de rouge et de blanc a dès lors été choisie : notre Père Noël actuel est né ! Cette représentation s’est ensuite développée en Europe au sortir de la Seconde Guerre mondiale.

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Le sapin de Noël, une tradition païenne

Le sapin fait partie intégrante des décorations de Noël et contribue à la création d’une ambiance festive au sein des foyers. Selon les traditions, le sapin de Noël a toujours représenté un symbole de vie et de renouveau.

En effet, les païens auraient été les premiers à accorder une place importante au traditionnel sapin. Selon les coutumes, les Celtes avaient pour habitude d’associer chaque mois lunaire à un arbre. Ainsi, l’épicéa, symbole de l’enfantement, aurait été choisi pour le mois de décembre, le 24 étant selon certaines croyances le jour de la renaissance du Soleil. Au XIe siècle, pour rivaliser avec la tradition païenne, les chrétiens ont alors élaboré leur propre arbre de Noël, garni de pommes rouges (ancêtres de nos traditionnelles boules de Noël). Ce dernier symbolisait l’arbre du paradis.

C’est en 1521, en Alsace, que le véritable arbre de Noël aurait fait sa première apparition. A l’époque, la population alsacienne était autorisée à couper les sapins lors de la Saint Thomas (le 21 décembre). Ils étaient ensuite décorés de pommes, de fleurs, de gâteaux ou encore de confiseries.

C’est aux XVIIe et XVIIIe siècles que cette tradition a gagné une grande partie des pays d’Europe et que les premières illuminations, de petites bougies, ont fait leur apparition sur les sapins. Ce n’est qu’au XIXe siècle, aux Etats-Unis, que les premières décorations électriques sont élaborées.

Les cadeaux de Noël : une tradition issue de la culture catholique

Si Noël est l’occasion de partager un bon repas en famille, c’est également l’occasion de s’offrir des cadeaux. Ils sont grands, petits, parfois un peu difformes… les cadeaux de Noël ravissent chaque année les petits comme les grands !

Les origines des cadeaux de Noël remonteraient à la Rome antique, période où les premières "étrennes" (strenae en latin) ont vu le jour. Cette tradition, reprise par la chrétienté occidentale, consistait à offrir des présents à la fin du mois de décembre en signe de bonne augure pour l’année suivante.

Les cadeaux, qui jusqu’ici n’étaient échangés qu’entre adultes, à l’attention des enfants ne sont apparus qu’au Moyen-Âge et étaient surtout d’ordre alimentaire (principalement des fruits comme des pommes ou des oranges). A cette époque, les présents se rattachaient à la culture catholique, et essentiellement à celle de la Nativité où l’on célèbre la naissance de Jésus de Nazareth dans la nuit du 24 au 25 décembre, avec la messe de minuit et la crèche. L’origine des cadeaux remonterait donc à cette célébration, puisque les mages Gaspard, Melchior et Balthazar auraient offert, selon la Bible, des présents à l’enfant Jésus (de l’encens, de l’or et de la myrrhe). Depuis, la tradition veut que les enfants disposent leurs souliers au pied du sapin de Noël afin que le Père Noël y dépose leurs cadeaux, à minuit.

Une bûche afin de prédire l'année à venir

Que serait Noël sans la traditionnelle bûche ? Mais avant d’être un dessert gourmand, la bûche de Noël faisait référence à une véritable bûche de bois, aux propriétés divinatoires.

Jusqu’au XIIe siècle, les foyers d’Europe ont eu pour coutume de faire brûler dans la cheminée une grosse bûche lors de la veillée de Noël. Il s’agissait de réunir tous les membres de la maison, y compris les domestiques, afin de célébrer la naissance de Jésus. Le choix de la bûche, sa combustion et les rites associés étaient, selon la tradition, révélateurs des événements de l’année à venir. On choisissait par exemple un tronc d’arbre fruitier afin d’assurer une bonne récolte pour l’année suivante, on décorait la bûche à l’aide de rubans et de feuillages, ou on arrosait la bûche de vin lors de sa combustion, afin de garantir une bonne vendange, ou de sel pour éloigner le mauvais sort. Les cendres étaient très souvent conservées au sein du foyer afin de protéger la demeure de la foudre.

Au XIXe siècle, l’apparition des poêles en fonte a mis un terme à cette tradition. La grosse bûche a été remplacée par une petite bûche de bois, parfois ornée de chandelles, que l’on disposait au centre de la table comme décoration. La bûche de Noël que nous dégustons en dessert, qui se veut traditionnellement roulée et à base de crème au beurre, aurait quant à elle été créée en France entre le XIXe et le XXe siècle.

De l'or dans les chaussettes accrochées à la cheminées !

L’ambiance de Noël c’est aussi le crépitement du feu de cheminée, et cette dernière n’a rien à envier au sapin de Noël ! On y accroche des guirlandes, des objets de décorations, et… de grandes chaussettes !

Non ces chaussettes ne sont pas là par hasard. La légende raconte que trois sœurs, particulièrement pauvres, auraient étendu leurs chaussettes le soir de Noël près de la cheminée afin de les faire sécher. A minuit, effectuant la distribution des cadeaux, Saint Nicolas auraient alors glissé trois sachets de pièces d’or dans la cheminée des trois enfants. Les pièces seraient ensuite tombées dans les chaussettes des jeunes filles. Depuis, les enfants perpétuent la tradition en accrochant à Noël leurs chaussettes à la cheminée !