De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Laurence est une rescapée des attentats du 13 novembre. Elle était au concert des Eagles Of Death Metal, au Bataclan, lorsque 90 personnes ont été abattues par des terroristes. La jeune femme, sortie indemne de l’attaque, a décidé d'être suivie par un psychologue pour prévenir tout stress post-traumatique. Pour cette raison, une compagnie d’assurance a refusé de la prendre en charge, rapporte le "Magazine de la santé" diffusé sur France 5
Rescapée mais pas assurée
Avant les attentats, Laurence avait obtenu un prêt immobilier pour l’achat de son premier appartement. Il ne lui manquait qu’une assurance emprunteur. Elle a donc repris les démarches quelques temps après les attentats. Dans le formulaire qu’elle devait remplir, la jeune femme, voulant rester honnête, a précisé "stress post-traumatique suite présence au Bataclan le 13/11 lors de l’attentat (suivi psychologue spécialisée)". A sa grande surprise, la compagnie a refusé de l'assurer.
Un refus "motivé par l’état de stress post-traumatique que vous avez connu, suite aux attentats de Paris", écrit l’assureur dans la lettre de réponse, reprise par le "Magazine de la santé". Une décision tout à fait légale, en effet, rien ne peut obliger une compagnie à assurer quelqu’un, mais que la jeune femme déplore.
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"Vous avez l’impression qu’on vous refuse la maîtrise de votre vie, la maîtrise de vos projets, et qu’on vous renvoie sans arrêt" à votre statut de 'victime du Bataclan'. C’est comme si on vous disait : 'vous ne pourrez jamais vous en remettre' ", explique Florence, désemparée, dans l’émission de France 5.
D'après le magazine, la veille de la diffusion de cette enquête, l'assureur aurait recontacté Laurence pour une "renégociation", mais cette dernière n’aurait pas encore accepté.
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