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Les attaques terroristes survenues à Paris en janvier ont fait 17 morts. On sait désormais qu'elles répondaient à un scénario très élaboré, comme le rapporte Le Figaro.
Amédy Coulibaly et les frères Kouachi étaient en contact
La veille de l’attentat de Charlie Hebdo, les deux frères Kouachi s’envoient des SMS. Saïd, l’aîné, s’apprête à quitter Reims pour le rejoindre en région parisienne. Le plus jeune des deux frères est nerveux, il a reçu dans la nuit la visite d’Amédy Coulibaly. Les deux terroristes se sont connus à la maison d’arrêt de Fresnes (Val-de-Marne). A 6h50, Chérif fait sa prière et attend la venue de son frère. Il prétexte ensuite à sa femme aller faire les soldes à Paris. A 10 heures, il quitte son domicile de Gennevilliers (Hauts-de-Seine) accompagné de son frère, Saïd. Il envoie ensuite un SMS à Amédy Coulibaly. C’est le début de 72 heures de terreur pour la France. Une heure et demie plus tard, ils se rendent dans les locaux du journal satirique Charlie Hebdo où ils assassinent 11 personnes. Dans leur fuite, ils abattent le policier Ahmed Mérabet. Le lendemain, Amédy Coulibaly tue une policière à Montrouge. Le 9 janvier, il prend en otage les clients de l’Hyper Cacher situé porte de Vincennes.
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Radicalisation et séjours à l’étranger
Les frères Kouachi ont suivi un entraînement à l’étranger. Le 25 juillet 2001, Saïd a pris un vol de la compagnie Oman Air pour se rendre à Mascate, la capitale du sultanat d’Oman. Il était accompagné de Salim Benghalemen, un délinquant de Cachan, qui est aujourd’hui sur la liste des djihadistes les plus recherchés par les Etats-Unis. Il est l’un des présumés bourreaux de Daech. Les deux individus s’étaient rendus à nouveau à Mascate le 15 août 2011, ils étaient soupçonnés d’être en lien avec les Yéménites d’Al Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa). Chérif serait allé en Arabie Saoudite en 2008 ainsi qu’en Turquie et à Oman en 2011. Les deux frères qui allaient ensemble à la mosquée ne se sont pas radicalisés en même temps. Chérif a été endoctriné entre 2004 et 2005 par Farid Benyettou, le recruteur de la filière des Buttes-Chaumont et Saïd en 2013. Amédy Coulibaly, pour sa part, s’est radicalisé en prison.
Les trois terroristes maitrisaient l’art de la dissimulation
Toujours sur les affirmations du Figaro, Amédy Coulibaly a utilisé treize téléphones différents entre octobre 2014 et janvier 2015. Personne ne soupçonnait d'être un terrosriste celui qui se faisait appeler "Abou Bassir Abdallah al-Ifrisi". Le 30 août, il s'est fait arrêter par la police alors qu’il se trouvait avec Mehdi Belhoucine, un des deux frères qui a aidé la compagne du preneur d’otages de l’Hyper cacher à quitter la France, mais les policiers ont relâché les suspects. Une semaine avant les attentats, le preneur d’otage et sa femme se sont également fait contrôler par la police dans le XIXème arrondissement.
Leur attirail de guerre proviendrait de Belgique
Dans l’imprimerie de Dammartin-en-Goële où les frères Kouachi s’étaient retranchés, la police a retrouvé deux kalachnikovs, un pistolet Tokarev, un lance-roquettes portant des inscriptions en cyrillique, des gilets pare-balles, des munitions et des grenades. Les enquêteurs soupçonnent des trafiquants d’armes belges de leur avoir vendu leur attirail. Un négociant en stups et en calibres s’est d'ailleurs présenté le 12 janvier à la police de Charleroi pour avouer qu’il avait été en contact avec Amédy Coulibaly en juillet 2014 pour acheter la Mini Cooper d’Hayat Boumedienne. Le prix avait été fixé à 12 000 euros.
Les trois terroristes ont été tués durant les assauts de la police et Hayat Boumeddiene, qui se trouverait actuellement en Syrie, est toujours activement recherchée par la France.
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