Attaques terroristes à Paris : y-a-t-il eu des failles dans le renseignement français ? ©AFP
Malgré la réactivité des forces de l'ordre françaises après les quatre attaques qui ont frappé la France depuis mercredi, la question d'une faille du renseignement est néanmoins posée par plusieurs médias américains. Explications.

Y-a-t-il des failles dans le renseignement français ? C'est la question posée samedi par plusieurs médias américains. Selon la journaliste Laurence Haïm, correspondante pour Canal+ à la Maison Blanche, deux agents américains, sous couvert d'anonymat, ont expliqué au Washington Post que les services francais n'ont pas suivi assez les frères Kouachi, auteurs de l'attentat contre Charlie Hebdo, alors que les Etats-Unis auraient alerté la France des risques posés par les deux hommes.

Une information complétée par une enquête du Wall Street Journal, selon lequel "les Français ont, à un moment, manqué d'argent et de ressources pour continuer à surveiller les deux frères". "Les attaques terroristes à Paris, qui ont tué 17 personnes en trois jours cette semaine, représentent une des pires craintes - et échecs - des fonctionnaires antiterroristes : une attaque réussie coordonnée par des gens qui avaient déjà été surveillés, mais qui ont été abandonnés", explique le journal new-yorkais.  

"Il y a eu une faille bien évidemment"

Les trois terroristes étaient connus des services de renseignement français. Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, avait confirmé que les deux individus "avaient fait l'objet de surveillance", mais celui-ci avait néanmoins précisé qu'"il n'y avait pas d'élément les concernant témoignant de l'imminence d'un attentat". Les deux frères n'étaient en effet pas surveillés comme des cibles susceptibles de passer à l'acte. 

"Il y a eu une faille bien évidemment. Quand il a 17 morts, c'est qu'il y a eu des failles (…) C'est pour cela que nous devons tirer des leçons, analyser de près ce qui s'est passé. Nous le devons, ce devoir de vérité, aux victimes, à leurs familles et à nos compatriotes", a de son côté déclaré le Premier ministre, Manuel Valls, vendredi soir sur TF1

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Interrogé samedi par RTL, l'ancien patron du RAID, Jean-Louis Fiamenghi, a quant à lui expliqué qu'"il est évident que dès l'instant où des drames surgissent on peut toujours dire qu'il y a des failles dans le suivi de ces personnes qui partent faire le jihad. Les retours sont difficiles à contrôler". Mais "le contrôle à 100% ça n'existe que dans les films", a-t-il assuré.