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- 1 - L'art d'être à table
- 2 - Trop de verres !
- 3 - De quel côté place-t-on les fourchettes ?
- 4 - Lever le petit doigt en buvant du vin
- 5 - Les mains sur la table
- 6 - L'art de couper le fromage
- 7 - Ne pas couper sa salade !
- 8 - Le foie gras n'est pas du pâté
- 9 - Que faire de sa serviette ?
- 10 - Le couteau pour couper et le pain pour pousser
L'art d'être à table
À table, les règles à suivre concernant le dressage et l'utilisation des ustensiles sont parfois un peu compliquées. Nous avons contacté Jacqueline Queneau, auteur du livre Comment recevoir à la française qui nous en dit plus au sujet de ces traditions. Elle nous explique d'ailleurs qu'aujourd'hui les coutumes ont beaucoup changé. Le temps de l'entrée, plat et dessert est révolu. À l'inverse "un apéritif plus copieux" est préféré.
Trop de verres !
Au 14ème siècle apparaissent les verres sur pied, puis au 17ème siècle ceux de style vénitien qui traduisent une marque de noblesse. Dans les années 1970, les premiers verres à vin standard sont fabriqués, et provoquent parfois une confusion avec les verres à eau. Sur la table, ils ont tous un emplacement bien défini. Jacqueline Queneau nous explique que le verre à eau est à gauche. À droite, le verre à vin et le verre à rosé. Ce dernier est plus petit que les autres. "Lorsqu'on dresse on met un peu d'eau dans chaque verre. Par ailleurs quand on est invité, il est d'usage de ne jamais se servir soi-même du vin comme on pourrait le faire avec de l'eau. Le vin est un produit noble."
De quel côté place-t-on les fourchettes ?
La fourchette a été introduite en France par Catherine de Médicis. Son fils, le roi Henri III, l'a rendue célèbre, mais elle était encore peu utilisée. À la fin du 17ème siècle, ce couvert entre dans l’usage. Il existe désormais une multitude de fourchettes, à deux, trois ou quatre dents. Mais comment les placer sur la table ? "Dans la tradition française, les dents sont placées du côté de la nappe car les armoiries étaient gravées au dos. Mais pour les Anglais, c'est le contraire. Néanmoins, les brasseries ont adopté la tradition anglo-saxone car c'est plus pratique et cela n'abîme pas la nappe", a expliqué l'auteur.
Lever le petit doigt en buvant du vin
On entend parfois qu'il est distingué de boire avec le petit doigt en l'air, mais il n'en est rien. Jacqueline Queneau nous explique "qu'il ne faut jamais lever le petit doigt, tout comme il ne faut pas mettre sa serviette dans le col de sa chemise". À l'inverse, lever le doigt pour boire du thé est toléré. Cette tradition remonte au Moyen-Â ge, quand lors des repas, on mangeait avec les mains. Ce petit doigt servait à tremper dans les épices, très chères à l'époque.
Les mains sur la table
"En Angleterre on met les mains sous la table. En France, on considère qu'elles doivent être visibles." En effet, il est considéré comme irrespectueux de mettre ses mains sous la table. À l'inverse, les coudes sont interdits. Cela remonte au Moyen-Âge lorsque les tables étaient surchargées et qu'il y avait peu de place. À cette époque, il est aussi très souvent demandé de placer ses mains bien en vue sans les cacher derrière ses coudes.
L'art de couper le fromage
Le fromage est un art. En France, il est d'ailleurs très pris au sérieux. Les fromages ronds, pyramidaux ou en pointe ne se coupent pas de la même manière. Prenons l'exemple du roquefort. "La tentation est de prendre le bord le plus fin, couper dans le sens de la longueur pour avoir un morceau bleuté important. Tout le monde doit avoir une part identique", nous explique Jacqueline Queneau.
Ne pas couper sa salade !
Aujourd'hui, lorqu'on est invité, il est considéré comme impoli de couper sa salade avec son couteau. Cette coutume remonte à l'époque où les couteaux n'étaient pas inoxidables et qui noircissaient. "On ne la coupe pas, ou la pousse avec sa fourchette. Lorsque ces couteaux étaient en argent, le vinaigre les attaquait." Un jus gisâtre, pas appétissant, pouvait par ailleurs apparaître. La cuisinière coupait la salade avant de la servir". Certaines familles respectent encore cette tradition.
Le foie gras n'est pas du pâté
Quand arrive la période des fêtes, nous sortons le foie gras, mais nous savons pas toujours comment le déguster. Lors d'un dîner, Jacqueline Queneau nous raconte qu'elle avait un doute concernant l'ustensile à utiliser. Si nous avons tendance à prendre le couteau, c'est en réalité avec la fourchette que nous devons manger le foie gras. "On peut le mettre sur un bout de pain, mais on ne l'étale pas, on ne le tartine pas, ce n'est pas du pâté", a-t-elle expliqué.
Que faire de sa serviette ?
La serviette est indispensable lors d'un repas. Cependant, nous avons tendance à la déplier entièrement afin qu'elle recouvre nos cuisses. Tout comme les verres, il y a quelques règles à suivre. "La serviette est pliée en trois, on l'ouvre en long sur les genoux. Un angle est utilisé pour nous essuyer les lèvres. On la repose ensuite à gauche de l'assiette. On peut la replier quand on est invité chez quelqu'un" a expliqué l'auteur.
Le couteau pour couper et le pain pour pousser
Le 13 mais 1610, Richelieu rend obligatoire la fabrication de couteaux à bouts ronds. Avant, les poignards étaient utilisés pour couper la viande, mais aussi pour se curer les dents. Aujourd'hui, les modèles sont nombreux en fonction des différents plats. Néanmoins, ils ne servent qu'à couper. "On doit utiliser le couteau seulement pour couper. On pousse avec le pain et on peut laisser le morceau dans l'assiette sans le manger, mais on ne pousse jamais avec le couteau", selon Jacqueline Queneau.