Angela Merkel, une femme de poigne au cœur des négociationsAFP
La chancelière allemande reste inflexible sur la situation économique en Grèce et montre une fois de plus aux yeux du monde sa fermeté en politique.

Les partisans de l’austérité saluent une femme à poigne quand les défenseurs d’un assouplissement des mesures drastiques dénoncent une chancelière agressive et autoritaire.

Une critique qui semble être une qualité aux yeux de certains, notamment de la presse allemande qui affiche en Une l’image de la chancelière nantie d’un casque à pointe, telle la nouvelle Bismarck, avec ce titre : "Nous avons besoin de la chancelière d’acier."

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Selon un récent sondage de l’Ifop, Angela Merkel est, de loin, la femme de la situation selon les Français, largement devant son homologue François Hollande. Quatre Français sur dix lui font confiance contre seulement 2 sur dix pour le président de la République. "De manière cruelle et cinglante, aux yeux des opinions publiques françaises et allemandes, ce n'est pas François Hollande qui incarne le leadership européen mais Angela Merkel", explique l'Ifop.

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Les Allemands sont pour une sortie de la Grèce de la zone euro

Il faut dire que la chancelière se montre inflexible sur le sort de la Grèce. Mardi soir, à l’issue d’un sommet à Bruxelles, elle a de nouveau exclu l’effacement d’une partie de la dette grecque, répétant que les "conditions ne sont toujours pas réunies" pour un nouveau programme d’aide au pays.

Celle que l’on surnomme désormais la nouvelle "Dame de fer", en référence à feu Margaret Thatcher, entend rester une femme à poigne, surtout pour des raisons politiques. "Il y a de la part des Allemands un mouvement d'insatisfaction croissant et d'hostilité envers la Grèce, souligne  à l’Obs  la politologue Claire Demesmay, si bien qu'aujourd'hui la majorité des Allemands sont pour une sortie de la Grèce de la zone euro d'après les sondages. Le ton monte et cela est d'autant plus vrai au sein de son parti, les chrétiens-démocrates."

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