De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
La famille de Leonarda a l’intention d’utiliser son dernier recours pour tenter de revenir légalement en France. Maître Brigitte Bertin, l’avocate des Dibrani a en effet annoncé qu’elle allait déposer un recours devant le tribunal administratif de Besançon (Doubs), pour demander l’annulation de l’obligation de quitter le territoire française (OQTF). "J'ai jusqu'à lundi minuit dernier délai", pour déposer le recours, a ainsi précisé Me Bertin ce lundi avant d’ajouter qu’elle allait, pour ce faire, contester le refus de séjour avec obligation de quitter le territoire, prononcé par le préfet du Doubs le 19 juin 2013 à l'encontre de la famille Dibrani. "Le recours met en avant que les enfants de la famille Dibrani ont fait des progrès importants depuis leur arrivée en France, il y a presque cinq ans. Ils sont bien plus scolarisés en France qu'ils ne l'étaient en Italie", a par ailleurs relevé l’avocate. Selon elle, "le parcours de vie des enfants a été marqué par une grande instabilité, alors que leur séjour en France leur a apporté stabilité et scolarisation". Et c’est notamment sur ce point que Me Bertin entend motiver son recours. L’avocate va ainsi s’appuyer sur une décision de la cour administrative de Versailles (Yvelines) qui, en 2009, a régularisé un homme originaire de Bosnie-Herzégovine car ses deux enfantrs étaient mieux en France par rapport à leur parcours de vie antérieur.
La dernière chance.Les absences répétées des enfants Dibrani à l’écoleMais si Me Bertin évoque la "stabilité" des enfants Dibrani en France, le rapport officiel de l’inspection générale de l’administration (IGA) indiquait pourtant "des absences répétées des enfants (de la famille Dibrani) au sein des écoles et collèges qu'ils fréquentaient". Et alors que la jeune Leonarda affirmait être première de sa classe, le document soulignait également que ces "bonnes notes" relevaient "de la fable". Arrivés en France de manière irrégulière en janvier 2009, les époux Dibrani et leurs sept enfants – dont quatre sont en âge d’être scolarisés – ont vu leurs demandes d’obtention du droit d’asile rejetées il y a quelques jours. Tous ont depuis été expulsés au Kosovo. "Contrairement à ce que dit l'IGA, tous les recours n'ont pas été épuisés", a déclaré Fabrice Riceputi, l’un des membres de Réseau éducation sans frontières (RESF). "Malheureusement l'OQTF a été exécutée, donc il y a peu d'espoir de voir l'OQTF annulée par le tribunal administratif", a-t-il cependant ajouté.
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