De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Accusé du meurtre de Laetitia Perrais, Tony Meilhon sera fixé sur son sort dans la journée. Le verdict est attendu ce mercredi après-midi, et mettra ainsi fin à un procès éprouvant. Après avoir nié toute implication dans le meurtre de la jeune fille, retrouvée démembrée en janvier 2011, Tony Meilhon a avoué au début de son procès qu’il avait bel et bien tué la jeune fille. A grand renfort de détails sordides, il a minutieusement raconté comment il avait tué Laëtitia. Changeant sa version en cours de route, il a aussi indiqué ne pas avoir agi seul et mentionné un mystérieux complice.
Tony Meilhon se raconte
Dès les premiers jours d’audience, Tony Meilhon a raconté à quel point il avait eu une vie difficile. Il a dit avoir été battu par sa mère, son grand frère boxeur, ainsi que par son beau-père. Il a raconté les nombreux foyers qu’il a fréquentés, là où il a appris à voler. Il a aussi raconté la prison. A 33 ans, Tony Meilhon a déjà passé plus d’un tiers de sa vie derrière les barreaux. Il a ainsi confié avoir eu une fille, un bébé parloir. Il a aussi narré comment il vengeait les victimes de ses compagnons de cellules, et comment il en a agressé certains, jouant parfois les justiciers.
Un procès douloureux
Si le procès a été douloureux pour la famille de la victime – la sœur jumelle de Laetitia, Jessica, encore sous le choc a été incapable de s’exprimer devant l’assassin présumé de sa défunte sœur - il l’a aussi été pour les proches de Tony Meilhon. Première dans l’histoire judiciaire, la mère de Tony Meilhon a décidé de se porter elles aussi partie civile, ne voulant pas être assimilée aux agissements de son fils.
"Je ne mérite pas de vivre"
Après ses témoignages macabres, son assurance, ses sourires et son humour douteux, Tony Meilhon a essayé de changer de registre. Il a ainsi déclaré au quatrième jour de son procès : "je suis là pour dire la vérité, je suis pas là pour négocier une peine, je n'accepterai pas une peine autre que la perpétuité." "Laetitia Perrais était une fille superbe, pleine de vie, franche, sincère, pas méchante du tout, réservée, avec en elle une certaine souffrance pour des choses et d'autres" a-t-il ajouté. "J'ai fait beaucoup de mal, j'ai détruit des vies, je pense pas que je mérite même de vivre enfermé pendant cent ans, je pense pas que la douleur s'apaise pour sa famille, je ne mérite pas de vivre." Tony Meilhon risque la réclusion criminelle à perpétuité. Le verdict tombera cet après-midi.