De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Le rendez-vous a lieu ce jeudi. Le juge Jean-Michel Gentil attend en effet Nicolas Sarkozy ce jeudi matin à Bordeaux. Le magistrat en charge de l'affaire Bettencourt souhaite entendre l'ancien chef de l'Etat dans le cadre de l'enquête portant sur le financement de sa campagne de 2007 et dans laquelle il est soupçonné d'avoir abusé de la faiblesse de Liliane Bettencourt. La justice soupçonne que l'héritière du groupe L'Oréal -affaiblie depuis 2006 et aujourd'hui atteinte de la maladie d'Alzheimer - ait fait des virements supérieurs aux seuils légaux. Et alors que le juge Gentil travaille actuellement sur la dernière affaire de sa carrière avant de prendre sa retraite, l'ancien chef de l'Etat pourrait, à en croire des sources proches de son dossiers, écoper d'un simple placement sous le statut de témoin assisté.
Plusieurs questions
Au cours de leur entretien avec Nicolas Sarkozy, le juge et ses collègues vont ainsi s'attacher à questionner le suspect pour savoir s'il a pu toucher de l'argent directement. Selon certains membres du personnel au service des Bettencourt, la remise d'enveloppes de billets à des hommes politiques est une habitude de la famille et notamment de l'ancien ministre André Bettencourt, décédé en novembre 2007. Les magistrat vont par ailleurs tenter de déterminer si des activités politiques ont pu être aidées financièrement par une partie des quatre millions d'euros en liquide que l'ancien homme de confiance de Liliane Bettencourt, Patrice de Maistre a fait rapatrier depuis un compte suisse au nom de l'héritière, entre 2007 et 2009. Ce dernier ainsi qu'Eric Woerth, l'ancien trésorier de campagne de Nicolas Sarkozy ont déjà été mis en examen dans le cadre de cette affaire.
Sarkozy est confiant
Les juges vont également questionner l'ancien chef de l'Etat pour savoir quelles étaient les raisons qui l'ont, semble-t-il, pousser à surveiller de si près l'évolution du dossier Bettencourt en recevant notamment à huit reprises (entre 2008 et 2010) l'ex-procureur de Nanterre Philippe Courroye initialement en charge de cette affaire. C'est la seconde fois qu'un ancien président de la Vème République doit faire face à la justice - Jacques Chirac a été impliqué dans différentes affaires d'emplois fictifs, au RPR et à la mairie de Paris – l'entourage de Nicolas Sarkozy a assuré qu'il était très confiant avant son audition.