De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Ils descendent dans la rue. Opposés au projet de loi sur le travail qui sera présenté mercredi en Conseil des ministres, deux syndicats (CGT et FO) ont appelé à manifester et à faire grève ce mardi pour empêcher son adoption. Soutenus par le Front de gauche et quelques parlementaires PS, en tout quatre syndicats vont battre le pavé : CGT, FO, FSU et Solidaires. Tous sont soutenus par le Front de gauche et par certains parlementaires PS. "Nous recensons 174 manifestations et rassemblements" pour cette journée "interprofessionnelle unitaire", a indiqué la CGT. Les syndicats étudiant UNEF et lycéen UNEL se sont même associés au mouvement dans certains départements.
"Non à l’accord et à sa transposition"
Malgré des préavis de grève déposés dans de nombreux secteurs, la SNCF et la RATP n’ont, quant à elles, prévu aucune perturbations. Et alors qu’à Paris les numéros un de la CGT, Bernard Thibault, et de Fo, Jean-Claude Mailly vont défiler ensemble dans le cortège qui partira en début d’après-midi du Châtelet en direction de l’Assemblée nationale, Bernard Thibault a souligné que ces deux syndicats "frère ennemis (…) main dans la main, c’est en soi un évènement". Le syndicaliste, Jean-Claud Mailly a, quant à lui, prévenu : "il faut accroître la pression. Nous allons continuer sur notre ligne : non à l’accord et à sa transposition".
Une erreur de la CGT et FO ?
Alors que l'accord des partenaires sociaux a été transposé sans grande modification par le gouvernement, le projet sera sur la table du Conseil des ministres mercredi. Il sera ensuite en débat, début avril, à l'Assemblée nationale en procédure d'urgence, et au Sénat fin avril. "Début mai ce texte sera applicable", a affirmé Michel Sapin, le ministre du Travail. "Il faut sauver des emplois le plus rapidement possible, il y a urgence, donc on agit dans l'urgence", a-t-il dit. De son côté, la CFDT a appelé dans un tract les salariés à ne pas être victimes d'une "vaste opération d'intox" dont elle accuse la CGT et FO. "C'est une erreur de croire que ce texte ferait la part belle aux entreprises; il fait la part belle aux emplois et aux salariés", a assuré son secrétaire général, Laurent Berger.