La marge vous permettant de ne pas être flashé sur l’autoroute par les voitures radar serait bien supérieure à 130 km/h. Et c’est la sécurité routière qui le dit.
Le rapport d’enquête, que s'est procuré Le Parisien est sans appel : l’accident de Brétigny-sur-Orge, lequel a tué 7 personnes et blessé 32 autres en juillet dernier, est dû à une négligence de la SNCF. Selon Robert Hazan, l’enquêteur indépendant nommé par la justice dans le cadre de l’enquête, le déraillement du train Intercité Paris-Limoges a bien été causé par le basculement d’une éclisse d’un aiguillage de la gare.
La maintenance des voies mise en cause
Selon le rapport, la maintenance des voies est à l’origine du drame de Brétigny. Et pour cause, cette dernière serait partielle est aléatoire, a expliqué l’enquêteur. "Nous rappelons alors que compte tenu des fréquents passages des trains sur les rails, le système boulon-écrou doit être présent et régulièrement resserré", rappelle dans son rapport l’accidentologue. Or, sur la partie droite du rail où se trouvait l’éclisse mise en cause, 11 boulons étaient mal serrés sur les 38 présents. Quant à la partie gauche, sur les 38 boulons, 20 étaient desserrés et deux … manquants !
Et la vétusté des voies du réseau est notoirement connue. "On sait que cette voie est en mauvais état. Si l'expert était allé sur le site de la gare du Nord ou celui de Saint-Lazare, il aurait constaté la même chose", a expliqué au Parisien un cheminot de la compagnie spécialisé dans la maintenance. Selon lui, "les moyens donnés à la maintenance ont diminué ces dernières années"…