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A la fin de l'élection présidentielle, d'aucuns diront que la journée de dimanche fut décisive pour François Fillon. En sursis, le candidat de la droite a réussi son pari en rassemblant des dizaines de milliers de sympathisants sur la place du Trocadéro, malgré des conditions climatiques défavorables. Un tour de force qui a impressionné à droite, et qui aurait fini d'achever la possibilité d'un plan B.
Le soir même du rassemblement, François Fillon indique au JT de France 2 qu'il est toujours candidat. Quelques minutes après, Alain Juppé publie un tweet pour indiquer qu'il prendra la parole, lundi à 10h30 en direct de Bordeaux.
Pourquoi Alain Juppé a finalement dit non
Lundi matin, Alain Juppé annonce finalement qu'il ne sera pas le plan B de la droite, et qu'il renonce à se présenter à la présidentielle "une bonne fois pour toutes". Pourtant, le maire de Bordeaux confie, au détour d'une phrase, avoir hésité à se présenter. Comme le révèle France 2, Alain Juppé et Nicolas Sarkozy s'étaient téléphoné samedi. L'ancien président aurait dit à son interlocuteur : "Ca ne peut plus durer". Une phrase qui aurait fait espérer les juppéistes, attendant que les sarkozystes retirent leur soutien à François Fillon. Sauf que ce geste n'est jamais venu. Pis, au Trocadéro, Alain Juppé a pu voir que les sarkozystes Luc Chatel, Christian Jacob, Eric Ciotti, mais surtout François Baroin étaient sur la tribune, aux côtés du candidat Fillon. "C'est en voyant le Trocadéro qu'Alain a compris", a confirmé à France 2 un proche de l'ancien Premier ministre. Pour ce dernier, Nicolas Sarkozy n'a en réalité pas lâché son ancien Premier ministre. Un juppéiste a alors lâché, amer : "Sarkozy préfère un Fillon perdant à un Juppé gagnant". Ambiance...
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Dans la soirée de dimanche, les juppéistes ont pourtant tout fait pour faire changer d'avis leur champion. Benoît Apparu, et Gilles Boyer, son ancien porte-parole de campagne, ont même pris la route pour Bordeaux, en vain. Un "ténor des Républicains" lui aurait même envoyé ce SMS : "On a une proposition à te faire". "J'ai déjà pris ma décision, merci beaucoup", aurait répondu laconiquement Alain Juppé.
A l'intérieur de la réunion de crise des Républicains
Plus tard, à 18 heures, une réunion de crise a lieu au siège des Républicains. Autour de la table, une vingtaine de poids lourds du parti (Morano, Copé, NKM...) devant débattre du sort de François Fillon, lui-même présent. Selon France Info, le candidat de la droite, après avoir évoqué l'"immense succès" du rassemblement de la veille, a répété qu'il n'y avait "pas de plan B". "Il est temps maintenant que chacun se reprenne et revienne à la raison" car "nos électeurs ne pardonneraient pas à ceux qui entretiennent le poison de la division", a-t-il fait entendre.
Réponse de NKM, selon BFMtv : "Je ne t'ai pas soutenu ni au 1er ni au 2nd tour de la primaire. Mais je me suis engagée à soutenir le gagnant. Et je tiens cet engagement." De son côté, Jean-François Copé considère que "le débat est clos. Nathalie a totalement raison, le FN est plus que jamais en embuscade." Enfin, François Baroin prend la parole : "La réponse t'appartient. Le plus rapidement sera le mieux. T'es notre candidat si tu le souhaites. Mais tu dois garder la ligne politique sur laquelle tu as été élu."
Un peu avant 20 heures, l'épilogue de cette journée décisive a lieu quand Gérard Larcher déclare à la presse que parti a renouvelé "à l'unanimité" son soutien à François Fillon, qui reste donc le candidat de la droite à l'élection présidentielle.
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