De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Alors qu’il est en pleine course pour la présidence de l’UDI, Yves Jégo fait l’objet d’une enquête préliminaire sur ses déclarations de patrimoine. Selon les informations du Parisien, le député maire de Montereau-Fault-Yonne est dans le viseur du parquet de Paris depuis le mois de septembre 2013. Le dossier a été confié au parquet par la Commission pour la transparence financière de la vie politique (devenue depuis Haute Autorité pour la transparence de la vie publique).
Un enrichissement personnel inexpliqué
Les enquêteurs se penchent sur un "enrichissement personnel inexpliqué de plusieurs centaines de milliers d'euros entre 2003 et 2009" nous apprend le quotidien. En qualité de secrétaire d’État à l’Outre-mer sous Nicolas Sarkozy, Yves Jégo avait rempli ses déclarations de patrimoine. Sur celles-ci, deux points ont attiré l’œil de la commission. Premièrement, la société d’édition Timée dont l’actuel candidat à la présidence de l’UDI est l’un des fondateurs.
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Entre 2007 et 2008, ce dernier s’en retire progressivement en revendant ses parts. Gain total de la cession des parts : 300.000 euros. Or, lors de cette opération, le prix des actions est brusquement passé de 15 à 1400 €. Cette hausse exceptionnelle ne peut pas se justifier par la santé financière de l’entreprise en grande difficulté à cette période. De surcroît, l’intéressé avait lui-même estimé que la valeur de ses actions était de 0€ dans l’une de ses déclarations de patrimoine…
L’autre volet de l’enquête concerne l’acquisition par le couple Jégo d’un grand appartement parisien pour la somme de 1.2 millions d’euros. La justice se demande comment Yves Jégo et son épouse ont pu acquérir un bien de cette valeur sans apport personnel et réussir à honorer des remboursements à hauteur de 8000 € par mois (50% des revenus du couple).
Yves Jégo riposte sur Facebook
Dans un message posté ce lundi 13 octobre sur sa page Facebook, le leader centriste a dénoncé des "accusations violentes et sans fondement" qui tombent "comme par hasard à l'heure du choix pour les militants de l'UDI". Concernant la vente de ses parts de la société d’édition Timmée, il explique que ce sont les comptables de la société qui ont fait l’estimation à 300.000 euros et que cette transaction "n’a jamais été soldée". Et le député de Seine-et-Marne de rajouter : "Il n'y a donc eu à cette occasion aucun enrichissement ; tout au contraire cet investissement s'est révélé à perte pour moi".
Sur la question de son appartement parisien, l’élu avait expliqué dans les colonnes du Parisien avoir "revendu cet appartement en 2010 parce que, effectivement, le taux d'endettement était trop lourd". En outre, il a indiqué sur Facebook être "à la disposition de toutes les autorités afin de fournir l’ensemble des informations qui permettront de mettre fin sans tarder à une suspicion particulièrement désagréable".
Cette polémique tombe au plus mauvais moment pour Yves Jégo alors dans le sprint final pour la présidence de l’UDI contre Hervé Morin, Jean-Christophe Lagarde et Jean- Christophe Fromantin. En effet, les adhérents du parti ont jusqu’au 14 octobre pour choisir qui de ces quatre candidats prendra la succession de Jean-Louis Borloo.