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Pour sa rentrée médiatique, Edouard Philippe a décidé de répondre aux questions de Jean-Jacques Bourdin sur RMC et BFM TV. L’exercice s’est avéré compliqué. Comme beaucoup d’autres avant lui, le Premier ministre a été piégé à plusieurs reprises par le journaliste. Interrogé sur la baisse des cotisations sur les pensions d’invalidité, Edouard Philippe a ainsi donné une réponse plus qu’hésitante : "Alors pour les pensions d'invalidité, s'agissant des pensions, je vous ai dit que... euh... donc des pensions... les pensions d'invalidité, pardon, je pensais aux pensions de retraite pendant que vous me posiez la question. Euh... Si vous m'autorisez à vérifier ça pendant la pause, je vous répondrai après la pause". Et ce n'était pas la seule incertitude de l’ancien maire du Havre.
Quelques minutes plus tard, le locataire de Matignon a une nouvelle fois séché, cette fois sur la date à laquelle les pensions de retraite seront revalorisées : "Euh... Il y aura... Un processus de revalorisation... euh... des pensions de retraites, comme c'est le cas... Euh... Je ne sais pas si ce sera le 1er octobre ou le 1er janvier, là aussi je vais revenir exactement vers vous". Et c’est Jean-Jacques Bourdin en personne qui a dû lui souffler la réponse : "Théoriquement c'est le 1er octobre", a indiqué le journaliste auquel le Premier ministre a répondu : "Ben ça sera le 1er octobre".
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"Je ne suis pas un surhomme"
Après la pause publicitaire, Edouard Philippe a pu clarifier certaines positions du gouvernement : "Tout à l'heure vous m'avez posé deux questions précises, elles étaient parfaitement légitimes, il se trouve que je n'ai pas toujours tout en tête (...) mais quand je ne sais pas je vérifie", a-t-il expliqué à Jean-Jacques Bourdin, avant d’affirmer : "Les pensions de retraite augmenteront le 1er octobre à hauteur de l'inflation".
"Je n'ai aucune feuille devant moi, je n'ai pas tous les chiffres en tête, je ne suis pas un surhomme. Moi je suis un gars sérieux, j'essaie de faire les choses sérieusement. Quand je sais, je dis. Quand je ne sais pas, je vérifie", s’est justifié Edouard Philippe au cours de l’interview. Une nouvelle hésitation du chef du gouvernement est survenue pendant l’entretien. Cette fois, la date à laquelle le minimum vieillesse augmentera a posé problème au Premier ministre : "À partir de... Ah... Bon... Allez, encore une fois vous me laissez vérifier pour ne pas vous dire d'inexactitude".
Enfin, Edouard Philippe s'est embrouillé au moment d'évoquer une des mesures phares d'Emmanuel Macron, la supression de la taxe d'habitation pour 80% des foyers français. Le locataire de Matignon a indiqué que "d ès 2018, 30% des Français bénéficieront de l'exonération". Ses conseillers ont ensuite dû rectifier le tir à l'AFP, expliquant qu'en fait "d ès 2018, 17 millions de foyers bénéficieront d'une baisse de 30% de la taxe d'habitation".
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