La technologie nécessaire au bon fonctionnement de la téléphonie mobile va entraîner une révolution : les anciennes fréquences 2G et 3G vont être délaissées par les opérateurs. Or, la connexion des alarmes...
"Nous avons devant nous 100 jours d’apaisement, d’unité, d’ambition et d’action au service de la France." Avec ces paroles prononcées lors de son allocution du lundi 17 avril 2023, le président de la République a souhaité afficher une direction claire pour son second quinquennat.
Le rendez-vous est donc fixé au 14 juillet, journée particulièrement symbolique dans l’histoire du pays. Avant cette date à laquelle, il souhaite avancer sur les "trois chantiers prioritaires", le "travail, la justice et le progrès", toujours aux côtés du gouvernement d’Elisabeth Borne. La fête nationale sera alors l’occasion de faire un "premier bilan".
Ces gouvernements qui ont démissionné en juillet
Mais le choix de cette date pourrait aussi être révélateur d’une autre stratégie d’Emmanuel Macron, plus secrète. En effet, le mois de juillet est réputé pour être un véritable cimetière pour les Premiers ministres. Dans l’histoire de la Ve République, le mois de juillet est souvent celui des remaniements, note L’Express.
- Juillet 1968 : après le raz de marée des législatives du mois de juin, Charles de Gaulle décide de se séparer de Georges Pompidou qui cède sa place de Premier ministre à Maurice Couve.
- Juillet 1972 : le Premier ministre de l’époque, Jacques Chaban Delmas, remet sa lettre de démission au président Georges Pompidou et laisse sa place à Pierre Messmer.
- Juillet 1984 : Pierre Mauroy, Premier ministre de François Mitterrand, démissionne et laisse sa place à Laurent Fabius.
- Juillet 2020 : Emmanuel Macron n’en serait pas à son premier remaniement pour un mois de juillet puisque le gouvernement d’Edouard Philippe avait démissionné en juillet 2020, laissant la place à celui de Jean Castex.
Ce mois est donc particulièrement propice aux remaniements et Emmanuel Macron pourrait bien décider de suivre la tradition.
Juillet : un mois idéal pour les remaniements
La fin des 100 jours promis par le président de la République pourrait bien être le moment opportun pour changer de gouvernement. "C’est un bon mois pour les remaniement s, ça occupe les médias et ça permet d’avoir un nouveau dispositif pour la rentrée de septembre", explique ainsi un proche de l’Elysée à nos confrères.
La seule fois où Emmanuel Macron a décidé de procéder à un remaniement, outre le cadre des élections législatives, c’était en juillet. Il pourrait donc reproduire cela pour Elisabeth Borne.Cependant, cette stratégie comporte aussi son lot de risques.
Remaniement en juillet : une stratégie risquée
Selon un sondage Ifop pour le Journal du dimanche publié le mercredi 29 mars, 71% des Français sont favorables à un remaniement ministériel. Avec la colère sociale qui gronde et le besoin de renouveau d’une partie de la population, attendre jusqu’en juillet pour procéder à un changement de Premier ministre pourrait être risqué.
Pendant ces 100 jours, les contestations et mobilisations à chaque sortie d’un membre de l'Exécutif pourraient s’intensifier et mettre, encore plus à mal, la popularité du gouvernement ainsi que du chef de l’Etat. Cependant, Emmanuel Macron ayant réaffirmé sa confiance à Elisabeth Borne, il y a fort à parier qu’il ne compte pas s’en séparer dans l’immédiat.