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Ce mardi, Nicolas Sarkozy a tenu à répondre aux accusations formulées la veille par Manuel Valls à propos du "ni-ni". L'occasion d'alimenter un débat de personnes qui n'en finit plus.

Invité ce mardi à répondre aux propos de Manuel Valls, Nicolas Sarkozy n'a pas mâché ses mots. Au micro de RTL, l'ex-président de la République a demandé au Premier ministre de "garder ses leçons de morale pour lui". Lundi, au lendemain des élections, Manuel Valls avait déploré la "faute morale et politique" du "ni-ni" donné comme consigne de vote aux départementales par Nicolas Sarkozy. Depuis la fin de l'union nationale sifflée par Nicolas Sarkozy, les deux hommes se livrent à une interminable bataille.

"Comparer la République à l'apartheid est une faute"

Le mardi 20 janvier, lors de ses vœux à la presse, Manuel Valls a comparé la situation des banlieues à celle de l'apartheid. Dans un contexte dramatique suite aux attentats du début d'année, le Premier ministre a évoqué "l'apartheid territorial, social et ethnique" dans lequel était plongée la France. Une formule qui n'a visiblement pas plu à Nicolas Sarkozy. Dès le lendemain et ce malgré l'unité nationale en vigueur depuis les attaques terroristes, le président de l'UMP a fustigé Manuel Valls. Au 20h de France 2, l'ex-président a assuré que l'expression était "une consternation". "Comparer la République à l'apartheid est une faute", a ajouté Nicolas Sarkozy, avant de conclure : "Je ne sais pas ce qu'il a voulu signifier, c'est à lui qu'il faut demander de s'expliquer".

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Deux jours après la charge de Nicolas Sarkozy, le chef du gouvernement lui a répondu sur le même ton. Il a d'abord appelé chaque politique à "se hisser au niveau de l'exigence des Français", avant d'y aller de sa petite critique : "Dans ces moments-là, tout le monde, et à commencer par les responsables politiques, ceux qui gouvernent, comme ceux qui hier ont gouverné, doivent être grands, pas petits".

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Les "nerfs" de Manuel Valls

Si la situation entre les deux hommes s'était quelque peu tassée, Nicolas Sarkozy a relancé le débat au début du mois de mars. Lors d'un meeting dans le Val-de-Marne, le patron de l'UMP a reproché à Manuel Valls de "perdre ses nerfs". En faisant référence à "l'apartheid" évoqué par le chef du gouvernement ainsi qu'à sa crainte du FN, Nicolas Sarkozy a lancé : "Tous les jours il nous en fait une... Ça devient gênant". "Il ne va pas pouvoir continuer comme ça à perdre ses nerfs", a-t-il fustigé.

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Trois jours plus tard, le jeudi 12 mars, rebelote. "Je m'inquiète pour lui (Manuel Valls), à un moment il va craquer. Heureusement que le bouton nucléaire est dans le bureau d'à côté", a ironisé Nicolas Sarkozy lors d'un meeting à Belfort. "Inquiet" pour les nerfs du Premier ministre, il a réitéré ses critiques le lendemain sur France Info : "Quand je dis qu'il s'énerve un petit peu, c'est très en dessous de ma pensée".

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La "colonne vertébrale" de Nicolas Sarkozy

Les critiques de Nicolas Sarkozy ne pouvaient pas rester impunies. Le lundi 16 mars, Manuel Valls lui a répondu lors d'un meeting à Évry, dans l'Essonne. Ce premier "n'a ni convictions, ni colonne vertébrale", selon le chef du gouvernement. Après les nerfs, la colonne vertébrale. A son tour, le Premier ministre a multiplié les attaques contre son rival. Dès le lendemain, il a affirmé : "Les Français ne voudront plus jamais de Nicolas Sarkozy". En déplacement en Meurthe-et-Moselle, le chef du gouvernement a recommandé "un peu d'introspection" de la part d'un homme qui n'a pas été réélu à la présidentielle. "Il faut lui rappeler qu'il n'est plus président de la République, qu'il a été battu", a-t-il ajouté.

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La "faute morale" du "ni-ni"

Lundi 23 mars, au lendemain du premier tour des élections départementales, Manuel Valls a déploré la "faute morale et politique" du "ni-ni" de Nicolas Sarkozy. Dans le studio de RTL, il a regretté cette consigne de vote. "Le ni-ni ne règle rien, quand on a à choisir entre un candidat FN et un candidat républicain, on n'hésite pas". Pour sa part, Manuel Valls a appelé à voter pour tous les candidats UMP dans les cantons où il n'y a pas de candidat de gauche au second tour.

Invité à répondre à Manuel Valls ce mardi, Nicolas Sarkozy a déclaré : "Il passe sa vie dans les médias, à tel point qu'on se demande s'il est parfois dans son bureau pour réfléchir". Au micro de RTL, il a ensuite demandé au Premier ministre de "garder ses leçons de morale pour lui".

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