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François Hollande a-t-il commis une faute lourde ? Dans le livre dont tout le monde parle, Un président de devrait pas dire ça... (Stock),le président a révélé aux auteurs avoir "décidé au moins quatre" assassinats ciblés.
A la tribune de l'Assemblée nationale mercredi, le député Les Républicains Pierre Lellouche a dénoncé ces révélations. "Les bras m'en tombent", a-t-il fait savoir. Pour lui, le chef de l'Etat a "violé ouvertement l'obligation de secret" que tout président doit avoir. "La question de l'application de l'article 68 (de la constitution) est désormais posée", a conclu le député. Que dit cet article ? "Le président de la République ne peut être destitué qu'en cas de manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l'exercice de son mandat. La destitution est prononcée par le Parlement constitué en Haute Cour", stipule ce fameux soixante-huitième article de la Constitution.
"J'ai décidé quatre assassinats au moins"
Pour information, François Hollande a déclaré aux journalistes avoir déjà ordonné des "mesures de vengeance". "Oui. L'armée, la DGSE [Directeur générale de la sécurité extérieure], ont une liste de gens dont on peut penser qu'ils ont été responsables de prises d'otages ou d'actes contre nos intérêts. On m'a interrogé. J'ai dit : 'Si vous les appréhendez, bien sûr...'". Et ça ne s'arrête pas là. Lorsque les deux journalistes du Monde lui ont demandé, le 9 octobre 2015, combien d'opérations Homo (opérations d'assassinats ciblés) il avait autorisé, Hollande a répondu : "J'en ai décidé quatre au moins". Des propos que Jean-Marc Ayrault, le ministre des Affaires étrangères, a lui-même dénoncés.
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Comme s'il pressentait avoir commis une faute, François Hollande aurait fait machine arrière avant même la publication du livre. Dans leur ouvrage, les journalistes rapportent qu'"un mois plus tard, le 6 novembre 2015, comme s'il craignait de nous en avoir beaucoup trop dit, il donne le sentiment de vouloir faire machine arrière. Les opérations 'Homo' ? 'C'est totalement fantasmé', assure-t-il.'"
Un document "confidentiel défense" révélé dans la presse
A noter qu'en août dernier, le chef de l'Etat avait déjà été accusé d'avoir divulgé un secret d'Etat. Le chef de l'État aurait permis à des journalistes du Monde d'accéder à des documents classés confidentiel défense. Il s'agit notamment des frappes françaises en Syrie. Personne n'explique la fuite de ce document. Sachant que seul le président, le Premier ministre et les plus hautes autorités militaires y ont accès. Ce plan de bataille, marqué du sceau "confidentiel défense" a ensuite été publié dans Le Monde.
Dans leur récit, les deux journalistes racontent la scène à l'Élysée où François Hollande manipule plusieurs papiers dont certains classés "confidentiel défense". Mais à aucun moment, il est écrit de façon claire que François Hollande, lui-même, a laissé les journalistes quitter l'Élysée avec des copies.
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