De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Devant les tribunaux Marseillais, certains d'entre eux ont reconnu avoir "déshonoré" leur uniforme. Trois policiers ont récemment été condamné à de la prison, pour une intervention survenue le 12 avril 2020, rapporte Le Monde. Ils contrôlaient alors un réfugié afghan de moins de 30 ans, qu'ils ont arrêté illégalement, avant de le séquestrer et, potentiellement, de le frapper.
Parmi les condamnés, l'homme a avoir écopé de la plus lourde peine est le brigadier Michel Provenzano, âgé de 46 ans. Il passera, sauf contre décision, 4 ans derrière les barreaux. Son collègue stagiaire, Mathieu Coelho, a été condamné à 18 mois aux fers. Il est âgé de 26 ans. Enfin, une "jeune femme adjointe de sécurité" dont le quotidien de référence ne communique pas le nom a aussi été condamnée à un an de prison, mais avec sursis.
Une intervention illégale qui tourne très mal
Tous trois ont appréhendé Jamshed S., 27 ans, parce qu'il n'étais pas en mesure de fournir son attestation. Les officiers de police évoquent également des "invectives en afghan et des doigts d'honneur", précise le journal national. Les images des caméras de vidéosurveillance ne mentent pas : le jeune homme a d'abord subit une clé de bras, avant d'être violemment projeté sur le véhicule. Or, parce qu'il n'avait pas commis d'infraction suffisamment grave pour justifier de garde à vue, ils ont tout trois décidé de "l'enlever du secteur"...
Ils ont donc conduit leur victime, menottée, jusqu'au chemin forestier de Châteauneuf-les-Martigues, trente kilomètres plus loin. Là, Michel Provenzano s'isole avec l'homme qu'il a déjà violenté, mais ne garde pas son arme, indique le quotidien du soir. Il aurait eu "peur de faire des conneries". Des propos qui ne sont pas sans rappeler l'analyse que l'anthropologue Didier Fassin a pu faire de la police dans son ouvrage "La Force de l'ordre, une anthropologie de la police des quartiers".
Si le policier a démenti avoir levé la main sur le réfugié, sa collègue, elle, explique l'avoir vu porter "une gifle ou un coup de poing" au visage de la victime. Ils l'abandonnent ensuite sur place, après avoir pris soin de briser son téléphone mobile... Et décide de rédiger une fausse main courante contre lui, expliquant l'avoir déposé au commissariat... "Vous faites exactement comme les voyous", a d'ailleurs commenté la présidente du tribunal.