De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Par an, en moyenne, les agents des administrations travaillent 15 jours de moins que les salariés du privé. Cette information est issue d’un rapport portant sur le temps de travail dans la fonction publique, établi par Philippe Laurent, maire (UDI) de Sceaux (Hauts-de-Seine) et proche de Manuel Valls.
Un rapport qui aurait dû être présenté mais "la remise a été décalée pour des raisons de calendrier", a annoncé Matignon mardi matin, rapporte L’Obs.
En effet, au vu du climat social actuel, il aurait été risqué de sortir au grand jour les résultats de cette étude basée sur 34 recommandations de Philippe Laurent. Le but : "Mettre fin au maintien de régimes dérogatoires à la base légale de 1 607 heures et à l'attribution de jours d'absence dépourvus de base légale". Autrement dit : égaliser le temps de travail des fonctionnaires avec celui des salariés.
Il s’agirait donc pour les salariés de rattraper leur moyenne de 110 heures de travail d’écart avec le secteur privé et donc faire progresser la productivité des services publics.
A lire aussi - Temps de travail, licenciements… Ce que la loi Travail va changer pour vous
Réduction des RTT et congés payés ?
Cette proposition a déjà de quoi faire frémir les syndicats, mais le rapport épingle d’autres points sensibles. Il y est également question des RTT (réduction de temps de travail) et des jours fériés. Ces derniers varient en fonction des services et des régions, notamment en Outre-Mer.
Par exemple, en Guadeloupe, les fonctionnaires bénéficient du jour de la célébration de l’abolition de l’esclavage, d’un jour de repos en l'honneur de l’abolitionniste Victor Schœlcher, le Lundi gras, Mardi gras, mercredi des Cendres, Mi-Carême, Vendredi Saint, et le jour des défunts. Il serait donc question de les "égaliser" avec le secteur privé, autrement dit de les réduire.
Philippe Laurent ne s’arrête pas là. Il remet également en cause le fractionnement des congés pendant l’année, mais aussi le fait de "stocker" les jours de repos non consommés pour les utiliser plus tard ou se les faire rembourser. Selon le maire UDI, cette pratique est un risque financier, qu’il faut donc pallier.
Vidéo sur le même thème : Loi travail : Les manifestants ne baissent pas les bras