De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Dominique Strauss-Kahn se faisait assez discret médiatiquement depuis l'affaire du Sofitel de New York en mai 2011. Il n'en avait d'ailleurs parlé qu'une seule fois, lors du JT de 20 heures de TF1 le 18 septembre 2011 : "Une relation inappropriée, une faute morale, sans contrainte ni violence".
Aujourd'hui, l'ancien directeur du FMI regrette ses paroles. Il explique au Point : "L'essentiel, c'est que ce qui s'est passé dans cette chambre ne tombe pas sous le coup de la loi. Le reste ne regarde personne". Il ajoute : "Aux Etats-Unis, on n'intente ce type de procès qu'à quelqu'un qui est riche. Les avocats de la plaignante ont cru que je l'étais. Je ne le suis pas".
"Un de mes copains organisait des soirées"Il revient également sur l'affaire du Carlton : "La réalité, c'est qu'un de mes copains organisait des soirées auxquelles j'ai participé. Comme il y avait des prostituées, me voilà accusé d'avoir conçu un réseau de prostitution à mon service [...] C'est aussi artificiel qu'absurde".
Il insiste également sur le fait qu'il ne savait pas que certaines des femmes présentes étaient payées et qu'ils regrette que certaines ait évoqué un comportement brutal de sa part : "Je ne me reconnais pas dans ce portrait. Tous ceux qui me connaissent savent que la violence m'est étrangère, odieuse même".
"Vous seriez surpris d'y rencontrer certaines personnes"De manière plus globale, Dominique Strauss-Kahn reconnait qu'il n'a peut-être pas eu le comportement que l'on pouvait attendre d'un présidentiable et s'excuse d'avoir "causé une double déception aux Français".
"J'ai longtemps pensé que je pouvais mener ma vie personnelle comme je l'entendais sans incidence sur l'exercice de mes responsabilités. Y compris des comportements libres entre adultes consentants - il existe à Paris de nombreuses soirées pour cela, vous seriez surpris d'y rencontrer certaines personnes... J'ai été naïf, pour ne pas dire plus [...] J'étais trop en décalage avec la société française sur ce point pour un responsable politique. Je me suis trompé". Mais il ajoute que "le jugement moral que certains portent sur ma vie privée n'autorise pas tous les abus".
"A l'Elysée, tu as 80% d'emmerdements, 20% de trucs passionnants"Il s'en veut également d'avoir pu décevoir les Français qui comptaient sur lui pour la présidentielle de 2012. Cependant, il avoue qu'il voyait plutôt cette échéance comme un "devoir" que comme une envie personnelle. Il assure au Point n'avoir jamais rêvé de l'Elysée. Il raconte qu'"un jour, quand j'étais directeur du FMI, Nicolas Sarkozy m'a demandé quelles étaient mes ambitions pour l'avenir. Pour esquiver, je lui ai répondu : A l'Elysée, tu as 80% d'emmerdements, 20% de trucs passionnants. Moi, au FMI, c'était l'inverse. Je le pensais vraiment".
Et maintenant ? Dominique Strauss-Kahn l'affirme : "Je ne suis candidat à rien", mais il envisage la "possibilité de s'investir dans de grands projets internationaux". Mais il a parfaitement conscience que ça ne pourra pas se faire dans l'immédiat : "Pour l'instant, je suis encore entravé par ma situation".
© THOMAS SAMSON / AFP