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Le luxueux avantage des anciens présidents : siéger au Conseil constitutionnel
Appartement de fonction meublé, collaborateurs pris en charge par l’Etat, trajets gratuits, chauffeurs… Sans même parler de la retraite, la vie d’un ancien président de la République française est celle d’un privilégié. Pourtant, parmi tous ces avantages l’un d’entre eux se démarque, explique Capital. Il s’agit du statut "de droit à vie du Conseil constitutionnel". Concrètement, chaque ancien chef de l’Etat est membre de cette institution et le reste ad vitam aeternam.
D’abord, chaque ancien président siégeant au Conseil perçoit mensuellement 11 500 euros net environ. Mais surtout, ils font partie d’une institution qui, de facto, est amenée à s’exprimer sur des questions prioritaire de constitutionnalité concernant leur action politique. En 2013, Nicolas Sarkozy avait saisi le Conseil, dont il était membre, pour qu’il puisse annuler l’invalidation de ses comptes de campagne. Deux ans auparavant, Jacques Chirac en avait fait autant dans le cadre de l’affaire des emplois présumés fictifs de Paris, rappelle le mensuel spécialisé en économie.
Certes, à l’époque le Conseil constitutionnel avait rejeté la QPC de Nicolas Sarkozy et ce dernier s’était mis en retrait durant l’examen du sujet par les sages. Pour autant, un ancien président demeure en mesure de s’exprimer dans une situation comparable. "Rien dans les textes ne l’interdit", déclare Jean-Louis Debré, qui a présidé le Conseil constitutionnel jusqu’en 2016. Étrangement, aucune démocratie occidentale n’assure de tels droits aux anciens chefs d’Etat. Pour pouvoir trouver des cas comparables, il faut regarder du côté de Djibouti et du Gabon…
Le luxueux avantage des anciens présidents : de quoi bénéficient-ils en plus d’un pouvoir politique considérable ?
Outre ce pouvoir politique considérable, chaque ancien président bénéficie de nombreux avantages financiers : une retraite de 6 000 euros bruts par mois, qui ne prend pas en compte les autres éventuels salaires et pensions auxquelles l’ancien chef de l’Etat peut potentiellement prétendre.
Deux fonctionnaires de police sont également mis à la disposition d’un ancien président, sauf si ce dernier les refuse. Il peut aussi bénéficier de la prise en charge de sept collaborateurs permanents jusqu’à 5 ans après la fin de son dernier mandat. Passé cette date, l’Etat n’en finance plus que trois. Sans oublier la voiture de fonction et les chauffeurs qui lui sont alloués.
D’autres avantages en nature existent aussi, comme la possibilité de loger chez les ambassadeurs ou les consuls à l’étranger, ou la prise en charge d’un collaborateur pour leur conjoint(e), rappelle Cnews.