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Depuis le 1er février, la police municipale de Béziers est équipée de nouvelles armes automatiques. Et pour s’assurer que tous ces concitoyens soient au courant de ce changement, le maire de la ville a décidé d’en faire la promotion à coup de grandes affiches placardées un peu partout dans sa commune. Problème : celles-ci montrent une arme de service assortie du blason de la force de police et accompagnée du message "Désormais, la police à un nouvel ami".
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Une campagne "délibérément provocatrice"
Une campagne quelque peu musclée qui ne manque pas de faire réagir. Sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes sont en effet montés au créneau pour dénoncer ce qui, selon eux, s’apparente à des techniques de communication dignes d’un western. D’autres ont également souligné l’ironie de ces affiches.
Le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve s’est même fendu d’un communiqué de presse dans lequel il a regretté "la tonalité délibérément provocatrice de la campagne initiée par le maire de Béziers". "L’outrance de cette campagne ne peut qu’aboutir à de graves contresens. (...) Les meilleurs amis des policiers municipaux et nationaux ne sont pas leurs armes, garantie de leur protection, mais les citoyens respectueux des valeurs républicaines", a-t-il également rappelé.
Cette campagne s’adresse "aux délinquants"
Taxé de provocation, Robert Ménard a de son côté expliqué à BFM TV qu’il assumait ce choix. Interrogé par la chaîne d’information en continu, l’édile apparenté Front national a en effet expliqué : "Ce n'est pas une campagne institutionnelle, mièvre et sans nerfs. On voulait faire passer un message fort aux Bitterois, à savoir qu'il y a une véritable police municipale, qui est armée et qui travaille 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7". Selon lui, "à Béziers, elle avait l’image d’une police qui ne pouvait pas faire son travail". Aussi, "cette campagne s'adresse aux Biterrois et aux délinquants: elle dit que les règles ont changé. A l'heure où un Premier ministre est accueilli en déplacement officiel par des tirs de kalashnikovs, c'est nécessaire", a-t-il affirmé.
Ce n’est pas la première fois que Robert Menard crée une polémique autour d’une de ces décisions. Récemment, il a fait installer une crèche de Noël dans le hall de l’hôtel de ville.