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Pas possible de mener la réforme des retraites "à la sauvette, en quelques semaines". C’est en tout cas ce qu’affirmait récemment Geoffroy Roux de Bézieux, le patron du Medef (Mouvement des entreprises de France, la principale organisation patronale du pays). Pour une fois, il apparaît d’accord avec l’essentiel - sinon l’intégralité ! - des formations syndicales : elles non plus ne veulent pas voir la "mère des réformes" menée à terme par le président. Ou, du moins, pas dans le courant de ce quinquennat. Les motivations exactes varient, la position finale reste la même : pas de concertations avec l’exécutif à ce sujet.
"On ne va pas se mettre à discuter avec un gouvernement pour nourrir le programme d’un candidat. Ça n’a pas de sens", tacle par exemple Laurent Berger, de la CFDT, dont les propos sont repris par Le Télégramme. Chez d’autres, c’est aussi une question idéologique, relative à la nature même du projet : la CSG, entre autres, n’a jamais caché son opposition au type de réforme que souhaite conduire Emmanuel Macron. "Il n’est pas question de se concerter sur les retraites. C’est un sujet de tensions, et si c’est pour discuter de l’allongement de l’âge de la retraite, on n’y sera pas", résumait d’ailleurs son porte-parole, Philippe Martinez.
Réforme des retraites : qui aurait intérêt à la voir menée à bien ?
Comme toute transformation de cette ampleur, la réforme des retraites d’Emmanuel Macron est vouée à faire des gagnants… et des perdants. Dans le projet initial - la mise en place d’un régime universel, à points - les grands gagnants auraient été les "petites retraites, dont le seuil va être relevé à 85% du smic net", estimait RTL en janvier 2020 ; avant le gel de l’examen du texte en raison du coronavirus Covid-19. En contrepartie, 25% des retraités parmi les mieux payés auraient vu leurs pensions stagner…
Seulement, c’est loin d’être le seul sujet de concertation sur lequel le gouvernement veut s’entretenir avec les forces syndicales.
Auriez-vous eu droit à une meilleure pension après la réforme des retraites ?
L’autre projet de réforme des retraites est plus simple, ainsi que l’a déjà expliqué Planet. Il consiste avant tout à repousser l’âge de cessation d’activité ; de sorte à pérenniser autant que faire se peut le financement des pensions et du système, malmené par la crise sanitaire.
Pas d’impact, donc, sur les pensions d’ores et déjà versées. Exception faite, bien sûr, des complémentaires dont le gel paraît probable.
Cependant, un certain nombre d’opposants à la réforme ont dénoncé son caractère injuste, rappelle Le Monde. Selon eux, le risque de voir les Françaises et les Français perdre de l’argent est réel. Ce serait même tout l’objet d’un régime à point, insistait François Fillon…
Emmanuel Macron va-t-il faire grimper les salaires ?
Le président de la République et ses équipes réfléchissent aussi à un autre sujet "brûlant", poursuit Le Télégramme : la revalorisation des salaires. Il est important, estime en effet Bruno Le Maire de se "reposer la question" à ce sujet.
Certaines organisations syndicales, dont la CFDT, insistent d’ailleurs pour que l’exécutif fasse pression "sur les branches patronales quand elles ont bénéficié d’aides". Du côté de formations plus marquées à gauche, comme la CGT, le curseur est placé sur la revalorisation du Smic, ce que ne prévoit a priori pas de faire le gouvernement rappelle Dossier Familial, ou du point d’indice des fonctionnaires.
Les équipes de communication du Premier ministre ont cependant tenu à rappeler que l’exécutif ne "va pas décréter une augmentation générale des salaires"... Non sans préciser que des "travaux" ont débuté dans certaines des branches professionnelles du pays pour débattre des "minima et des classifications". Affaire à suivre.