Retraite : qui propose quoi chez les Républicains ?AFP
Les cinq candidats à l'investiture du parti Les Républicains ont eu l'occasion de présenter avec davantage de précision leur projet pour les retraites. Lequel d'entre eux propose la réforme qu'il vous faut ?
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Faut-il voter pour Xavier Bertrand ? Devriez-vous lui préférer Valérie Pécresse ? Les cinq candidats à l’investiture du parti Les Républicains (LR) ont eu l’occasion, lors du premier débat qui les a réunis le 8 novembre 2021, de présenter leurs projets respectifs. D’autres échanges collectifs doivent leur permettre de convaincre l’électorat sensible à leurs propositions en vue de déterminer lequel - ou laquelle ! - d’entre eux serait le plus à même de porter la droite de gouvernement jusqu’à l’Elysée. 

Ce premier débat n’a pas permis de départager Michel Barnier d’Eric Ciotti, Xavier Bertrand de Valérie Pécresse ou de Philippe Juvin, indique Le Monde sur son site. Les candidats ont tous fait preuve d’une certaine courtoisie et ont su éviter les écueils de la primaire de 2016… au risque de ne pas pouvoir identifier de vainqueur clair. Ce qui ne les a pas empêchés de parler longuement de leurs propositions respectives. Notamment en matière de retraite. Force est de constater, d’ailleurs, que la question fait assez largement consensus.

La réforme des retraites selon Les Républicains : les points de consensus

Les candidats à l’investiture des Républicains, indique Capital, sont d’accord dans leur intégralité sur la nécessité de repousser l’âge légal de départ à la retraite aujourd’hui fixé à 62 ans. La mesure, c’est important de le rappeler, figure d’ailleurs dans le programme officiel du parti en vue de la prochaine élection présidentielle.

Du reste, l’unanimité se retrouve également sur l’impérieux besoin de prise en compte de la pénibilité. Dans un cas comme dans l’autre, les modalités d’application exactes peuvent varier considérablement d’un candidat à l’autre. Récapitulatif.

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Réforme des retraites à droite : les candidats qui misent pour un passage à 65 ans

“Il faut réduire les dépenses publiques de 100 milliards d’euros”, soutient ainsi Eric Ciotti, député des Alpes-Maritimes qui juge que la France souffre actuellement d’un “excès de dépenses publiques”. Sa solution, donnée à l’occasion du débat précédemment évoqué comme le rapporte Le Figaro, consiste à remettre la nation au travail. “La retraite à 65 ans et un retour aux 39 heures payées 38 heures”, a en effet déclaré le candidat.

Valérie Pécresse mise également sur un report de l’âge légal de départ à la retraite à 65 ans. “Je reprends toutes les réformes que la droite rêve de faire depuis 10 ans et je dis que je les ferais”, a-t-elle d’ailleurs déclaré. Sur cette question précisément, Michel Barnier s’aligne : l’ancien négociateur en chef du Brexit propose lui aussi un report de trois ans. Il chiffre d’ailleurs le gain en la matière à quelques 30 milliards d’euros, une fois que la réforme aura atteint “son plein effet”, écrit Capital. C’est également le cas de Philippe Juvin… puisque Xavier Bertrand est le seul à envisager une cessation d’activité à 64 ans “seulement”.

Réforme des retraites à droite : les points qui différencient les candidats

Tous les points relatifs à la réforme des retraites ne font cependant pas l’objet d’un tel consensus, indique encore le mensuel spécialisé en économie. Ainsi, seul Philippe Juvin envisage la capitalisation partielle de notre régime de retraite. Selon lui, il faut en effet aller vers “la mise en œuvre d’une capitalisation collective complémentaire par une cotisation patronale (2% du salaire brut) et salariale (2% du salaire brut) pour tous les salariés du privé en complément du système de retraite par répartition”.

Valérie Pécresse, pour sa part, propose des mesures de protection des petites retraites. Selon elle, la pension minimum doit être au moins égale au Smic net en 2030, sous réserve de pouvoir afficher une carrière complète. C’est mieux que ce que propose Emmanuel Macron, qui envisage de relever la rémunération de ces retraités à 1 000 euros par mois… puisqu’il s’agirait cette fois de placer le palier à 1 258 euros. Soit 50 euros de plus que ce que propose le minimum contributif aujourd'hui.