De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Pas question de “retrancher quelque ambition réformatrice” à son prochain quinquennat. Emmanuel Macron, qui travaille aujourd’hui à réunir les électeurs non-convaincus au premier tour pour mieux pouvoir passer le second, n’est pas vraiment prêt à mettre de l’eau dans son vin, estime le politologue Clément Viktorovitch, sur le plateau de France Info. Il n’hésite d’ailleurs pas à parler de “concessions en trompe-l’oeil”. Mais encore faut-il envisager des concessions pour en arriver là ! Sur quoi le président sortant, dont le projet a réuni 27,8% des voix (soit 9 783 058 suffrages exprimés), envisage-t-il de revoir sa copie ? Ne serait-ce que pour la forme ?
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D’une façon générale, a fait savoir le candidat briguant sa propre succession, il entend “enrichir son programme”, dont il regrette d’ailleurs qu’il ait été parfois caricaturé, de propositions provenant de l’extérieur. Certaines, il le reconnaît bien volontiers peuvent venir de ses principaux concurrents. D’autres concernent les retraites, ainsi qu’a pu l’expliquer Planet. Initialement, rappelons-le, le projet du chef de l’État prévoyait un report de l’âge légal de départ à la retraite à 65 ans, contre 62 ans aujourd’hui. Une volonté qu’il a motivé à plusieurs reprises. Il s’agit, soutient-il, de financer tout l’appareil d’État et l’ensemble des mesures sociales de son action.
Pourquoi Emmanuel Macron veut-il repousser l’âge légal de départ à la retraite ?
"Si nous voulons financer ces progrès sociaux, soit on doit accepter de payer davantage les cotisations, ce qui n'est pas une bonne chose, car ça enlève du pouvoir d'achat à tous les travailleurs ; soit vous baissez les pensions, ce que propose Madame Le Pen sans le dire ; soit vous dites la vérité aux gens : il faudra travailler un peu plus, mais en le faisant intelligemment, en négociant", a en effet déclaré Emmanuel Macron, rapporte La Dépêche. Ceci étant dit, certains allègements sont à envisager.
Retraite à 65 ans : ce que serait prêt à faire Emmanuel Macron
Le chef de l’État est revenu en détail sur les modalités d'application de sa réforme des retraites. L’âge de départ, a-t-il expliqué, serait progressivement repoussé d’année en année à compter de 2023. Chaque génération devra donc travailler quatre mois de plus que la précédente.
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Dès lors, l’âge légal de départ à la retraite ne devrait pas être relevé à 64 ans avant 2027 ou 2028. Il prévoit donc, à ce moment-là, une “clause de revoyure”, déterminée en fonction de la situation économique du pays et de la viabilité du modèle de retraite à ce moment précis. "À ce moment peut-être qu'on pourra avoir une respiration", a-t-il d’ailleurs déclaré. Comprendre ? S’arrêter avant les 65 ans.
Présidentielle 2022 : que prévoit Emmanuel Macron pour la pénibilité ?
Emmanuel Macron s’est aussi exprimé au sujet des dispositifs de carrière longue et de pénibilité, informe Libération sur son site. Il s’est engagé à négocier, dès l’été, avec les partenaires sociaux qu’il a pourtant peu écoutés au cours de son précédent mandat.
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“On gardera un dispositif pour les carrières longues […] On prendra même en compte - et c’est nouveau - la pénibilité sur le plan individuel”, a fait savoir le chef de l’État, alors même qu’il a été amené à supprimer, en 2018 de nombreux critères de pénibilité.