Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
Depuis plusieurs semaines, le président de la République travaillerait sur un remaniement du gouvernement. Si certains ministres sont désignés comme "chouchous" et n'ont aucune raison de s'inquiéter, d'autres risquent de perdre leur place. C'est le cas de Christophe Castaner, ministre de l'Intérieur.
Remaniement : une situation délicate pour Castaner
Généreusement critiqué depuis ses débuts à la place Beauveau, ces derniers jours sont particulièrement éprouvants pour le premier flic de France. Au cours des dernières semaines, de plus en plus de vidéos montrant des violences policières ont commencé à circuler. De plus, plusieurs groupes Facebook privés abritant des insultes racistes de policiers ont été découverts. Ainsi, les manifestations antiracistes se multiplient dans l'Hexagone. A la suite de ces événements, Christophe Castaner fait des déclarations sur les soupçons avérés de racisme dans la police et la suppression de la technique d'interpellation par clé d'étranglement. Ces propos suscitent une colère extrême des forces de l'ordre, en particulier des syndicats de police.
Dans son allocution télévisée du 14 juin 2020, Emmanuel Macron donne son soutien aux forces de l'ordre. Il clame : "Sans ordre républicain, il n'y a ni sécurité ni liberté. Cet ordre, ce sont les policiers et gendarmes sur notre sol qui l'assurent (...) Ils sont exposés à des risques quotidiens en notre nom". Ce discours, contraire aux décisions et propos du ministre de l'Intérieur, laisse transparaître le désaveu du chef de l'État… Une hypothèse confirmée par des confidences du président lui-même.
Remaniement : "Casta, ça ne le fait pas"
Selon des informations du Canard Enchaîné relayées par Valeurs Actuelles,Emmanuel Macron se désolidarise peu à peu le locataire de la place Beauvau. En privé, il aurait confié : "Casta, ça ne le fait pas".
Laurent Nunez, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Intérieur, montre lui aussi sa désapprobation. Invité d'Europe 1 le 10 juin 2020, il dénonce : "Je suis très fier de la police nationale, de la gendarmerie nationale et je ne supporte pas le procès qui leur est fait, d'être raciste, d'être violent. Ce n'est pas acceptable." Ainsi, le numéro 2 de "Casta" semble également le condamner. Ces conflits internes fragilisent doucement mais sûrement la place du ministre. Les noms de quelques successeurs auraient déjà été évoqués...
Remaniement : quel successeur pour Castaner ?
Depuis plusieurs semaines, quelques noms d'éventuels successeurs font surface. Parmi eux : Didier Guillaume, ministre de l'Agriculture, Jean Castex, délégué chargé de la stratégie de sortie du confinement ou encore Gérald Darmanin, ministre de l'Action et des Comptes publics. Un nom en particulier sort du lot : il s'agit de Frédéric Péchenard, ancien directeur de la police nationale et actuel conseiller régional LR d'Île-de-France.
Pour le moment, Castaner est toujours à la place Beauvau, tient à rappeler un conseiller de l'Élysée. Il déclare : "Couper la tête de Castaner, ce serait donner une victoire trop facile aux syndicats policiers".