Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
La question est "assez légitime", assure la porte-parole du gouvernement. Sibeth Ndiaye, souvent comptable des errements de l'équipe exécutive, comprend que les Françaises et les Français s'interrogent sur un éventuelle remaniement, qu'elle même juge "nécessaire". Non sans préciser qu'il relèverait, comme toujours, du "choix du président de la République" ainsi que de celui "du Premier ministre", rapporte La Dépêche.
"Évidemment", juge encore Sibeth Ndiaye sur le plateau de l'émission Dimanche en politique (France 3), cela soulève aussi la question "des hommes et des femmes qui seront amenés" à porter les projets de réforme dans les années à venir. Pour autant, indique Le Parisien, c'est loin d'être le seul sujet à travailler les ministres. Et pour cause ! Emmanuel Macron lui même l'a dit : il faudra bien se "réinventer".
"On arrive au bout d'un processus qui a essoré beaucoup de monde, comme les idées. Il faut tout repenser, revoir notre organisation et s'adapter aux défis posés par la crise du Covid", affirme en effet un "proche du président" dans les colonnes du Parisien. Selon lui, il faudra faire vite.
Refonte du dispositif politique : les ministères vont-ils y passer ?
"Il est important d'évoluer, que ce soit sur le plan gouvernemental, du groupe ou des structures partisanes. Mais l'urgence est d'abord au gouvernement et à l'Assemblée", poursuit un "cadre" de La République en Marche (LREM).
"Au-delà du casting, c'est l'architecture du gouvernement qui est soumise à réflexion", écrivent nos confrères qui avancent l'idée de la suppression de certains ministères.
Vers des ministères plus larges et plus puissants ?
Le président réfléchit, semble-t-il, à l'avènement d'un nouveau gouvernement resserré, dirigé par des ministres d'Etat "très puissants", note Le Parisien. Certains pourraient donc hériter de "portefeuilles XXL" ou de super-ministères.
Le titre de presse évoque notamment la réunion du ministère du Travail et de celui des Solidarités ; ainsi que la création d'un nouveau ministère des émancipations, regroupant l'Éducation nationale, mais aussi l'actuelle Culture et la Jeunesse. Bercy pourrait également prendre davantage d'ampleur, non sans s'armer aussi d'un "haut-commissariat au Plan", "pour définir et tracer les chantiers économiques du pays à horizon quinquennal", explique le quotidien régional.
Quels ministres pour quels ministères ?
Cette nouvelle organisation présente un avantage certain pour Emmanuel Macron, insiste Le Parisien. Elle lui permet de répondre au grave "problème d'incarnation" qu'il n'arrive pas à pallier depuis les débuts de son mandat.
D'aucuns ont d’ailleurs fait savoir qu'ils étaient enjoués à l'idée de s'investir davantage. C'est évidemment le cas de Gérald Darmanin, qui faisait figure de chouchou avant d'être rattrapé par les affaires, mais aussi de Christophe Castaner, particulièrement fragilisé par ses relations avec la police, ou même Marlène Schiappa.
"On a bien vu qu'ils étaient en campagne, le président n'est pas dupe", s'amuse d'ailleurs l'un des proches "historiques" d'Emmanuel Macron.