Le projet de loi de finances pour 2025 du gouvernement demande un effort de cinq milliards d'euros aux collectivités locales les plus aisées. Et cela ne sera pas sans conséquences sur votre quotidien.
L’âge légal de départ à la retraite ne cesse de créer de vifs débats. Et ce, au sein même de La République en marche. La réunion du bureau exécutif du parti menée ce lundi soir le démontre. Edouard Philippe n’a en effet pas su contenir son irritabilité face aux comportements des représentants autoproclamés de l'aile gauche du groupe, qu’ils jugent inappropriés, rapporte BFM.
Bien qu’il ne les ait pas nommé, Aurélien Taché (député du Val-d’Oise) et Guillaume Chiche (député des Deux-Sèvres) semblaient bel et bien être dans son viseur…
Le coup de sang d’Edouard Philippe
Pour le Premier ministre, les partisans de la retraite à 62 ans n’ont pas à se servir de la réforme comme prétexte pour lancer les hostilités au sein du parti.
"Il est incroyable que des gens se revendiquant de l'AOC d'En Marche (appellation d'origine contrôlée, NDLR) se sentent plus légitimes que moi, qui suis Premier ministre, pour porter le programme du président", a-t-il tonné.
Et d’ajouter : "Ceux qui viennent de gauche sont tellement contents de faire de l'entre-soi, on va voir ce que ça donne si ceux de droite s'en vont."
S’il se sent soutenu par Gérald Darmanin, Sébastien Lecornu et Bruno Le Maire, il estime que certains membres de la majorité (surtout les anciens socialistes) tentent de créer des points de discordes entre lui et Emmanuel Macron.
"Je ne peux pas tolérer que des députés essayent de me monter contre le président de la République. Je n'en voudrai jamais à quelqu'un qui a une idée et qui débat mais j'arrêterai tous ceux qui veulent jouer le petit jeu du Premier ministre contre le chef de l'État", a-t-il clamé.
La retraite, un sujet qui divise
Tension palpable au sein du parti. La mise au point du Premier ministre a semble-t-il heurté la sensibilité de certains. "Quand il parle d'AOC d'En Marche, je le prends pour moi, j'ai participé à la fondation du parti", confie un participant à BFMTV.
"Attention dans ce contexte explosif de ne pas rallumer une mèche", alarme un député. "Ce débat, c'est Gérald Darmanin qui l'a porté dans les médias." Selon lui, les échanges houleux ne proviennent pas des députés mais de l’exécutif.
D’autres, en revanche, approuve sa démarche :"Le Premier ministre visait clairement Taché. Beaucoup de gens en ont marre qu'il s'exprime en notre nom à tous", révèle un autre participant.
Ce député du Val-d'Oise, entend bien cependant se démarquer. Le parlementaire a en effet déclaré dans les colonnes du Monde ce mardi 09 avril 2019, le lancement d'Hypérion, un laboratoire d'idées ayant pour objectif de mettre en avant la sensibilité dite de "gauche démocrate" au sein de la majorité.
Le clivage n’est donc pas près de s’arrêter.