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La "France sera à l'arrêt". Les syndicats l’avaient promis : la journée de mobilisation du 7 mars a été la plus suivie depuis le début de mouvement de contestation contre la réforme des retraites. Alors que les débats sur le projet de loi se poursuivent au Sénat cette semaine, la 6 ième journée de mobilisation a réuni près de 3,5 millions de personnes partout en France selon la CGT (1,28 millions selon le ministère de l’Intérieur).
Le nombre de personnes mobilisées a dépassé celui de la journée du 31 janvier, ayant réunie 2,5 millions de manifestants selon la CGT. Dans tous les secteurs de l’économie, la mobilisation a été conséquente. Le trafic de la SNCF et de la RATP a été "très fortement perturbé", les routiers ont déployé des barrages filtrants, les écoles ont fermé… Un signal fort a ainsi été envoyé à Emmanuel Macron et au gouvernement.
Emmanuel Macron : un silence coupable ?
Forte de cette mobilisation "historique", l'intersyndicale avait demandé, dans la soirée du 7 mars, "à être reçue en urgence"par Emmanuel Macron. L'Elysée a répondu que "la porte de l'exécutif est toujours restée ouverte", rapporte BFMTV. Les syndicats reprochent cependant le long silence d’Emmanuel Macron alors que le projet de réforme est au cœur de toutes les controverses.
Pourquoi Emmanuel Macron ne se prononce-t-il pas sur les contestations contre la réforme des retraites ?
Emmanuel Macron : un manque de respect envers "la France qui se lève tôt" ?
"Ça fait maintenant des mois qu’il y a 7 Français sur 10 qui disent non à cette réforme, 9 salariés sur 10. On a tous les syndicats unis qui disent non. On a une, deux, trois manifestations avec un, deux, trois millions de personnes qui disent non à cette réforme".
Au micro d’Europe 1, lundi 6 mars, François Ruffin, député de la Somme (LFI) a énuméré les chiffres de l’importante contestation contre la réforme des retraites. Pour le député "Picardie debout", l’exécutif agit contre la volonté du peuple et des syndicats.
" Si c'est le patron d'Amazon ou celui de Danone, qui prend son téléphone et qui dit "monsieur Macron, arrêtez vos bêtises", je pense que monsieur Macron est plus à même d'écouter Jeff Bezos, à qui il a remis la Légion d'honneur, que d'écouter les Français qui travaillent."
Pour François Ruffin, le président de la République manque de respect à "la France qui se lève tôt" par son silence. L’avis du député est partagé par l’intersyndicale. Au lendemain de la journée de mobilisation "historique" du 7 mars, selon les syndicats, "le silence du président de la République constitue un grave problème démocratique qui conduit immanquablement à une situation qui pourrait devenir explosive" (propos rapportés par BFMTV).
Depuis le lancement des débats sur la réforme, Emmanuel Macron s’est tenu en retrait et a laissé la Première ministre Élisabeth Borne et le ministre du Travail Olivier Dussopt mener le dialogue avec les partenaires sociaux. Comment expliquer ce silence du président ?
Emmanuel Macron : "méprisant", atteint d’une "forme de folie" ?
Fin février, alors que le projet de loi passait de l’Assemblée nationale au Sénat, Emmanuel Macron est sorti de son silence médiatique sur la réforme des retraites. En déplacement au marché de Rungis puis au Salon de l'agriculture, il a affirmé la nécessité de travailler "plus longtemps" pour financer le système par répartition des retraites.
Lors de sa tournée en Afrique, entre le 1 er et le 4 mars, le président a refusé de répondre à une question sur le projet de loi. "J'ai pas grand-chose de neuf à dire. Tout n'est pas suspendu à une seule chose, et tout ne doit pas l'être", a-t-il déclaré (propos rapportés par RTL).
Sur BFMTV le mardi 7 mars, Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT, a déclaré à propos d’Emmanuel Macron : "Je le trouve méprisant". Sur Europe 1, François Ruffin, député de la Somme, n’a également pas mâché ses mots. Selon lui, la volonté de l'exécutif de faire passer sa réforme des retraites relève d'une "forme de folie."