De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Peu après 15 heures, dans un hémicycle sous tension, Elisabeth Borne a engagé, ce jeudi 16 mars, la responsabilité de son gouvernement en utilisant l’article 49.3 de la Constitution pour adopter la réforme des retraites sans la soumettre au vote des députés.
Alors que les députés d’opposition chantaient La Marseillaise et que les députés LFI brandissaient des pancartes "64 ans, c'est non", Elisabeth Borne a pris la parole à la tribune de l’Assemblée. "Hier la commission mixte paritaire, composée de députés et de sénateurs de toutes les sensibilités et où les soutiens du gouvernement ne sont pas majoritaires, a construit un compromis. Ce compromis n’est pas le projet du gouvernement, c’est le texte du Parlement. C’est le vôtre."
Réforme des retraites : 11ème recours au 49.3 en 10 mois
Elisabeth Borne a justifié son recours à l’article 49.3 de la Constitution. "Aujourd'hui, sur le texte du Parlement, l'incertitude plane à quelques voix près. On ne peut pas prendre le risque de voir 175 heures de débat parlementaire s'effondrer.On ne peut pas prendre le risque de voir le compromis bâti par les deux Assemblées, écarté." Après délibération du conseil des ministre, la première ministre a donc engagé la responsabilité de son gouvernement devant l’Assemblée nationale sur le vote du compromis trouvé sur la réforme des retraites.
L’opposition a largement réagi à la suite de cette déclaration. Dans les rangs de la majorité, certains sont également déçus. "Nous aurions dû aller au vote. J’oscille entre déception et colère après ce 49.3. Nous devions ça à nos oppositions, à ceux qui jusque-là ont manifesté leur désaccord avec la réforme, toujours dans le calme et la dignité. Défaite ou victoire au vote, la démocratie aurait parlé", a déclaré le député Renaissance des Côtes-d'Armor Éric Bothorel sur Twitter, rapporte BFMTV.
Alors qu’une manifestation spontanée s’organise place de la Concorde à Paris, devant l’Assemblée nationale, tout le monde s’interroge sur la suite des évènements. Que pourrait-il se passer dans les prochaines heures et dans les prochains jours ?