De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
Utilisé pas moins de dix fois par la Première ministre depuis son arrivée à Matignon, l’article 49.3 de la Constitution pourrait-il être de nouveau l’ange salvateur du gouvernement ? Depuis le début du mois de janvier, les débats sur la réforme des retraites font rage. Que ce soit à l’Assemblée ou au Sénat, le texte a entraîné d’intenses discussions entre les élus de la République.
Mais la réforme a finalement été votée au Sénat et doit désormais être discutée en commission mixte paritaire. Après cela, le projet controversé reviendra devant le parlement pour être soumis au vote des élus. Pour l’heure, l’issue de ce vote est inconnu et il pourrait bien être difficile pour le gouvernement d’obtenir une majorité dans l’Hémicycle.
En effet, le soutien du groupe LR se fait de plus en plus volatil et plusieurs députés à l’image d’Aurélien Pradié, ne comptent pas voter en faveur du texte. Pour l’heure, selon 20 Minutes, entre 30 et 35 députés républicains comptent voter le texte tandis qu’une quinzaine pourrait s’y opposer et une dizaine devrait s’abstenir. Finalement, le résultat du vote qui devrait se tenir jeudi 16 mars reste très incertain et devrait se jouer à quelques voix près.
"Nous ne voulons pas de 49.3", martèle Olivier Véran
Si l'article 49.3 paraît être une alternative à ne pas ignorer pour le gouvernement, le porte-parole Olivier Véran assure que son utilisation n’est pas prévue. "Nous ne voulons pas de 49.3. Nous voulons transformer notre majorité relative en une majorité absolue", a-t-il assuré le dimanche 12 mars après une réunion des ministres concernés par la réforme organisée par Elisabeth Borne, rapporte Le Parisien.
"Il faut chercher ensemble un consensus. C’est la raison pour laquelle la Première ministre nous demande de travailler et d’accompagner la recherche de consensus", a-t-il ainsi expliqué. Un point confirmé par le ministre du Travail Olivier Dussopt. "Nous ne voulons pas du 49.3 parce que nous sommes convaincus de pouvoir construire une majorité à l’Assemblée. (...) Nous savions qu’il y aurait une mobilisation aussi importante. Quand on réforme les retraites dans notre pays, on touche toujours quelque chose de très sensible.", a-t-il expliqué au micro de BFMTV.