Reconfinement : les 3 hypothèses du gouvernement

Un confinement "très serré", un "entre-deux", de l'intermittence ? Plusieurs scénarios sont encore sur la table mais, une chose est sûre, le couvre-feu n'est pas suffisant.

Un reconfinement dès la semaine prochaine ? Le gouvernement ne s’est pas encore avancé, mais Gabriel Attal l’a presque dit à demi-mot. Lors d’une conférence de presse à l’issue du Conseil de défense du mercredi 27 janvier, le porte-parole du gouvernement a expliqué que le couvre-feu instauré à 18 heures dans l’ensemble de l’Hexagone le 16 janvier dernier "a une efficacité relative" et qu’il "ne freine pas suffisamment" la circulation du Covid-19. Selon lui, "différents scénarios" sont donc sur le bureau d’Emmanuel Macron et de Jean Castex pour faire baisser le nombre de nouvelles contaminations.

Reconfinement : une mesure par intermittence ?

Le mot reconfinement est donc sur toutes les lèvres depuis cette intervention de Gabriel Attal. Une chose est sûre, Emmanuel Macron n’a pas encore pris sa décision et se laisse encore quelques jours pour réfléchir à la meilleure option pour protéger les Français tout en préservant l’économie. Le premier scénario est celui d’un confinement "par intermittence", c’est-à-dire qui ne serait en vigueur que le week-end.

Pour être efficace, il serait toujours accompagné d’un couvre-feu à 18 heures du lundi au vendredi. Ce mélange entre couvre-feu et confinement n’a jamais été testé par l’exécutif, qui pourrait le choisir afin de limiter les rassemblements privés tout en permettant aux Français de continuer à travailler. Il aurait pour avantage de maintenir les écoles ouvertes, tout comme les commerces jugés non essentiels. Les activités seraient néanmoins limitées à l’essentielle le week-end : faire ses courses, aller chez le médecin, promener son animal de compagnie etc. Cette mesure serait-elle suffisante ? Gabriel Attal a évoqué de son côté un "confinement très serré", mais en quoi consiste-t-il ?

Reconfinement : une mesure "très serrée" ?

"Un confinement très serré". Invité jeudi sur France Inter, Gabriel Attal a précisé qu’il s’agissait d’un "confinement qui a des effets suffisamment rapides et efficaces pour freiner davantage la circulation du virus". Comprenez donc qu’il pourrait être plus strict que celui mis en place au début de l’automne et être calqué sur le premier confinement de 2020.

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Les écoles, les commerces, les parcs et les jardins étaient alors fermés et les déplacements étaient très limités. Faire ses courses, aller chez le médecin, promener son animal de compagnie… Le télétravail était la norme pour toutes les entreprises et les sorties pour les loisirs étaient interdites. Les Français suivraient-ils les règles du jeu une seconde fois ? Le gouvernement pourrait aussi choisir un entre-deux, plus proche du confinement de novembre dernier…

Reconfinement : un entre-deux ?

Emmanuel Macron pourrait avoir du mal à faire accepter un confinement strict aux Français. La solution serait donc un entre-deux, avec des mesures ni trop strictes, ni trop souples. Dans ce cas de figure, le confinement ressemblerait à celui qui était en place au début du mois de décembre, c’est-à-dire qu’il serait encore plus léger : les écoles resteraient ouvertes, les commerces "non essentiels" également et les Français pourraient sortir de chez eux trois heures par jour, dans une limite de 20 kilomètres, sans pour autant effectuer des achats ou pratiquer une activité physique.