De nouvelles règles d’indemnisation entreront en vigueur en avril 2025 et impacteront durement les plus âgés.
François Rebsamen, actuel ministre du Travail, s’apprête à quitter son portefeuille ministériel pour se consacrer à la ville de Dijon dont il est redevenu le maire, après la mort de son successeur.
Il doit présenter ce mercredi en Conseil des ministres sa démission qui doit encore être acceptée par le président de la République, François Hollande. Mais avant de partir, le ministre démissionnaire a tenu à livrer son bilan à la tête de ce ministère à haut risque.
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Dans un entretien à l’AFP, dont Le Point se fait l’écho, le ministre qui "ne sai(t) pas" quand il quittera ses fonctions, dit assumer individuellement son échec face à la montée du chômage (+ 200 000 chômeurs depuis son arrivée au ministère) en annonçant que ses prédécesseurs n’ont pas mieux réussi que lui. "Oui, bien sûr, on ne s'exonère pas de sa propre responsabilité, déclare-t-il. Mais depuis M. (Jean-Louis) Borloo, parmi tous les ministres du Travail qui se sont succédé (…) personne n'est arrivé à endiguer la montée du chômage."
"Le ministre du Travail est au bout de la chaîne"
"Le ministre du Travail est en bout de chaîne, il ne peut pas, à lui seul, endiguer la hausse du chômage. Par contre, il peut lancer un certain nombre de dispositifs pour préparer sa résorption quand l'économie repart. C'est ce que nous avons fait.", a-t-il fait également entendre.
Puis, le ministre dit croire à une baisse du chômage en fin d’année "si la croissance atteint 1,2 % et 1,5 %, comme prévu", avant d’égrener ce qu’il restera de son passage au ministère du Travail : "La loi sur le dialogue social, une loi de progrès social ; la simplification du compte de prévention de la pénibilité et le début de reconnaissance du syndrome d'épuisement professionnel, le « burn out ». Voilà des choses qui resteront."
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