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La future maire de Paris sera une femme. C’est en tout cas ce que laissent présager les derniers sondages, qui donnent Rachida Dati (Les Républicains) en tête, talonnée par Anne Hidalgo. Le dernier en date, réalisé par Harris Interactive-agence Epoka, donne l’ancienne ministre de droite en tête à 25% des intentions de vote, suivie de près par Anne Hidalgo (24%) et Agnès Buzyn (17%). L’écart entre la première et la deuxième place est mince, très mince, et tout pourrait se jouer à seulement quelques voix… Au point que des alliances pourraient être envisagées. En cas de troisième place au premier tour, l’ancienne ministre d’Emmanuel Macron choisira-t-elle de rallier une des deux femmes qui font la course en tête ? Du côté de La République en Marche, rien n’est moins sûr. Interrogé par Le Point, un membre de la campagne d’Agnès Buzyn affirme qu’une alliance n’est pas à l’ordre du jour.
Similitudes dans les programmes
Il faut dire que les derniers propos attribués à Rachida Dati ont pu refroidir Agnès Buzyn. Selon L’Obs, l’ancienne garde Sceaux aurait déclaré, au sujet de sa rivale : "Elle connaît rien à Paris. Elle n’y connaît rien. Lors du débat, je vais l’éclater". Pourtant, la question d'une alliance se pose et elle pourrait ne pas avoir de réponse avant le premier tour, tant elle est sensible. Chaque candidat a, depuis le début de sa campagne, écarté toute idée d’une alliance avec un dissident. S’ils veulent tous devenir maire de Paris, un(e) seulement récupèrera le fauteuil. Alors quelles stratégies mettre en place ? La République en marche et Les Républicains semblent avoir un objectif commun : ravir le fauteuil de maire à Anne Hidalgo. Si tel est le cas, alors une alliance entre la droite et le parti présidentiel semble inévitable… Malgré les désaccords de forme et de fond. Cité par Le Point, Paul Midy, directeur de campagne d’Agnès Buzyn, affirme que "si alliance de deuxième tour il y a, ce ne seront pas des manœuvres d’appareil. Elles se noueront arrondissement par arrondissement autour du projet et entre des personnalités."
L’alliance aura-t-elle un sens, compte tenu des projets différents défendus par les deux femmes ? Agnès Buzyn est entrée tardivement en campagne – elle a pris la place de Benjamin Griveaux après son retrait – mais son programme fait échos à celui de Rachida Dati sur certains points, notamment la propreté et la sécurité. Elles cherchent également à séduire tous les Parisiens qui s’opposent à un deuxième mandat d’Anne Hidalgo. Du côté de La République en marche, ça semble coincer : "Rachida Dati ne peut pas gagner seule et elle n’a aucune envie de s’allier avec les gens de droite qui ne l’ont pas soutenue et encore moins avec des gens de gauche", affirme Paul Midy au Point. Avant de conclure, sentencieux : "En outre, beaucoup de candidats n’iront jamais derrière elle, et cela, même si elle est ultra favorite au deuxième tour". Rien n’est encore joué, donc.